If you lose faith in you, I’ll give you strength to pull through ||PV: Sephora

Il fait beau. Le soleil brille. Les oiseaux chantent. Que dans les films me direz vous... Eh bien non. A Paris aussi il fait beau. A Paris aussi le soleil brille. A paris aussi les oiseaux chantent. Mais à Paris aussi le froid est glacial. Vent ou pas le froid vous congèle sur place. Je suis vêtu de mon vieux jean Levi's trop long et déchiré en bas qui retombe sur mes Converse en cuir marron et noires. Je porte un T-Shirt en manche longues Energie mais par dessus j'ai ma veste en cuir Diesel. Mes Ray-Ban aviateurs son sur mes yeux et mon iPod dans ma poche. Que de marques me direz-vous. Je sais. J'en suis désolé. Pourtant, je 'nachète pas souvent de fringues. Rarement même. Alors quant j'en achète, j'en achète des belles. Des trucs qui font plus ou moins classes sans pour autant faire tape-à-l'oeil. Bref, je déambule donc sur le campus par un froid de fin d'après-midi du mois d'Octobre. Il y a un monde fousur ce campus. Profs, élèves, personnel. Tous sont en groupes en train de rire ou de jouer. Tous. Sauf une personne.
Cette personne que j'ai trahi. Cette personne à qui j'ai fait du mal. Cette personne avec qui j'ai passé trois années merveilleuses. Cette personne avec qui j'ai rompu pour une débilité. Pour un faux pas. Un truc où j'étais même pas conscient. Cette même personne. Sephora. Lorsque nous sommes sortis ensembles, nous avions 13 ans. C'est jeune me direz vous. Oui. C'est jeune. C'est précoce. Au début c'était juste quelques bisous par ci par là. Et puis ca a commencé à durer. Deux mois. Trois mois. Six mois. Huit mois. Dix mois. Un an plus tard nous étions toujours ensembles. Fous amoureux l'un de l'autre. Et puis un an et demi. Deux ans. Deux ans et demi. Trois ans. On s'aimait plus que tout. J'étais prêt à tout faire pour elle. A tout lacher. A tout faire pour que l'on soit ensemble. Pour qu'elle soit heureuse. Pour que l'on puisse vivre comme on l'entendait. En trois ans nous avons eu le temps d'en faire des choses. Nous sommes partis en vacances ensembles plusieurs fois. Et pendant ces trois années magiques, il y a eu évidemment notre première fois à tout les deux. Quelque chose de mémorable. D'inoubliable. A jamais gravé dans ma mémoire. Tout comme ces instants passés auprès d'elle. On ne pouvait plus vivre l'un sans l'autre. On était prêts à rester tels quels, ensembles jusqu'à la fin de nos jours. Et n'allez pas croire que ce n'était que des promesses adolescentes. C'était bien plus, beaucoup plus que cela. On s'était juré de ne jamais faire de mal à l'autre, sinon c'était fini.
Puis il y a eu cette fameuse nuit. Celle où tout a dérapé. Celle où j'ai déconné. Celle où je lui ai fait du mal. Celle où tout s'est arrêté. La pire nuit de mon existence. Celle pour laquelle je donnerais tout l'or du monde pour qu'elle soit effacée. Une soirée au Queen. J'ai fini bourré comme jamais. Je ne me rapelle plus de rien. Juste de ce que m'a raonté Sephora. Elle était venu me faire une surprise et m'avait trouvé embrassant à pleine bouche une autre fille. Elle m'avait d'abord mis une ifle puis nous étions rentrés à l'internat. Elle savait que je n'étais pas conscient. Il n'empêche que je lui avait fait du mal. Rentrés à l'internat elle avait passé la nuit avec moi. allongée à mes côtés en train de pleurer en attendant que je décuve. Et au petit matin lorsque je m'étais éveillé elle m'avait tout raconté. Et ce fût fini
Enfin bref, la Sephora que je vois là assise seule sur l'herbe du campus me déchire le coeur en deux. Elle me fait de la peine. Je sais que quand elle est comme ca elle ne va pas bien.
Je m'approche d'elle. Elle est en pleurs et a la tête enfouie dans ses bras. Genoux repliés contre elle. Je sais qu'elle m'en veut encore beaucoup pour l'an dernier mais je ne peux pas m'empêcher d'être protecteur envers elle encore et toujours.
Je m'assied près d'elle et mes mon brasautour de ses épaules. Elle m'aura certainement reconnu avant de relever la tête. Elle sera certainement furieuse contre moi encore. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne peux pas m'en empêcher après trois années entières passées à ses côtés 24h/24.

Cette nuit la belle brune avait eut du mal à trouver le sommeil elle était alors partit discrètement dans la salle de bain de la chambre des trois meilleures amies sur sur un Cd’ qu’elle attrappa elle se fit trois rails de coke. E lle avait amener son sac avec elle pour sortir son porte feuille Gucci, elle en sortit un billet de 100 euros et sniffa les trois rails de coke avant d’entendre frapper à la porte c’était Olympe qui me lui demanda si elle allait bien. Sephora ne put s’empêcher de sourire pourquoi ses amies s’inquiètaient elle autant pour elle tout allait très bien enfin c’est ce qu’elle voulait faire croire. Elle remit le billet à sa place en passant sa serviette sur le Cd avant de le remettre à sa place. Seph’ sortit de la salle de bain en déposant un petit baiser sur la joue d’Olympe lui disait que tout allait bien l’aidant à se remettre au lit. Elle pensait vraiment qu’elle allait pouvoir trouver le sommeil mais non cette date revenait, c’était trop difficile pour elle. Elle finit par trouver le sommeil aux alentours de 3h30.

A 7h00 il fallait que la belle brune se lève mais elle n’avait pas envie, elle ne se sentait pas bien du tout mais il y avait interrogation de Mathèmatiques alors il fallait trouver la force, elle prit une petite douche pour se réveiller en vain, ses yeux étaient rouges elle mit alors ses lunettes mouches Chanel. Elle enfila un vieux jean qu’elle avait découpé de manière à faire un jean très tendance, un petit sous pull marron avec par-dessus une veste sans manche en fausse fourrure avec sa paire de bottes caramel. Elle sortit son Longchamps d’un côté son trieur de l’autre et partit en route du lycée. Deux heures de contrôle et en plus elle n’avait pas eut le temps de réviser comme elle voulait pourtant avec ses insomnies elle aurait pût mais elle n’avait pas la tête à cela bien au contraire. Elle avait fiini en à peine une heure à sa plus grande surprise. Sephora rendit alors sa copie et demanda à sortir prétextant qu’elle ne se sentait pas bien alors elle disposa.

La belle petite brune commencea à aérer dans les couloirs sans vraiment savoir où elle allait, elle n’avait envie de voir personne la seule peur qu’elle avait c’était de croiser François qui lui demanderait sûrement pourquoi était elle comme sa ? Elle décida alors d’aller prendre l’air cela lui ferait le plus grand bien, elle sortit son I-phone de son sac, où la date était affiché elle la regarda sentant un voile se déposer sur ses beaux yeux. Sephora décida alors de s’arrêter pour s’asseoir sur cette grande étendue d’herbe verte. Il y avait des lycéens qui s’amusaient et qui riaient, d’autres fumés et d’autres révisés. Quand à elle, elle était seule, enfin pas vraiment elle ouvrit son sac et en sortit son portefeuille pourquoi faire me direz vous ? Elle en sortit une photo. Un couple ? Oui deux jeunes adolescents. Jules & Sephora il y a peu près six mois en voyage en Angleterre dans la famille de la belle Princesse. Cette photo avait été prise devant le château famililal en Angleterre, dans les bras l’un de l’autre souriant et amoureux. Elle déchira la photo folle de rage et laissa échapper un sanglot. Essayant de se calmer elle jeta les morceaux de cette photo trop parfaite à son goût à côté d’elle. Sephora ramena ses genoux contre sa poitrine avant de se remettre à sangloter.

Cela faisait trois ans & demi aujourd’hui qu’ils auraient été ensemble mais tout cela n’était plus rien. Il n’y avait plus que des souvenirs qui au fond brûler la jeune fille, elle qui semblait ne pas connaître le mot sentiment le connaissait très bien, elle croyait avoir trouver l’homme de sa vie, son prince charmant mais tout cela n’était que poussière. Elle écouta et sentit une présence à ses côtés…Cette odeur, elle la connaissait parfaitement, la chaleur de ce bras autour de ses épaules…Sephora releva la tête brusquement en essuyant d’un revers de main une larme qui roulait sur sa joue. La jeune fille retira le bras de Jules rapidement de ses épaules et dit :

« Laisses moi…Laisses moi Jules…tu ne comprends pas que…oh laisses va voir ta petite amie chérie ! »

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse autrement. Je ne lui en veux pas. C'est tout à fait normal de réagir ainsi après ce que je lui ai fait. Je ne rechigne pas et enleve mes bras d'autour d'elle. Je ramene mes genoux vers moi et passe mes bras autour. Je ne dis rien. Il n'y a rien à dire. Je n'ai pas de petite amie. Elle doit certainement faire allusion a la fille que j'avais embrassé. Je ne me souviens ni de son nom ni de son visage. Si je ne suis pas pitoyable dites moi ce que je suis alors. Je n'ose pas la regarder. Son regard me tuerait sûr place. Je regarde l'herbe autour de moi. Un papier dechiré en deux attire mon attention. Je le prend en évitant soigneusement le regard de Sephora. Je retourne les deux papiers. Mon coeur s'arrete de battre. Mon estomac me serre. Je garde toujours les deux morceaux de papier dans la main et sort mon portefeuille. Je l'ouvre. Je fouille dedans. J'en resort une photo. Sephora et moi, en Angleterre devant un palais princier en Angleterre. Le même palais dans lequel nous avions residé six mois plutôt. Sur cette photo, je la tiens dans mes bras. On est heureux. L'amour se lit dans nos yeux. Les deux morceaux de papier que je tiens dans mon autre ma representent cette même photo. Puis soudain cela fait comme un flash dans ma tête. Nous sommes le 27 Octobre 2008 et le jour ou nous sommes sortis ensembles c'était le 27 avril 2005. Aujourd'hui cela aurait fait trois ans et demi. Ma gorge se serre et devient toute sèche. Je repose la photo dechiree par terre et en dessous ma photo. La photo entière. Ma vue se brouille mes yeux se remplissent. Une larme coule. Puis deux. J'enlève mes Ray-Ban que je pose a côté de moi. Je viens de reflechir que se c'est Sephora qui m'a offert cette paire de lunettes pour nos deux ans ensembles. Mes yeux se remplissent encore plus et les larmes dévalent mes joues. J'enfoui ma tête dans mes bras pour pleurer a chaudes larmes. Me plus silencieusement possible. J'aimerai tellement n'être jamais allé au Queen. Cet instant même nous devrions être en train de s'embrasser amoureusement quelque part. Main dans la main. Mais par ma faute nous sommes la a pleurer tous les deux sûr une histoire qui n'aurait jamais du s'arrêter

Depuis la fin de cette histoire si belle la jeune fille s’était enfouis dans les fêtes de nouveau avec toutes ses coupes de champagnes et ses petits sachets de coke. Elle n’en pouvait plus mais continuer à avancer sans pour autant montrer sa détresse. Sephora continuait à faire les fêtes les plus grandes et les plus belles de la jeunesse dorée de Paris avec son Blaisounet, continuait à accompagner Olympe à choisir ses vêtements dans les plus chics boutiques de la capitale, de jouer au jeu du je t’aime moi non plus avec François son professeur et à attendre Bella lui dire qu’il fallait qu’elle montre ses réels sentiments et sa souffrance au lieu de se défoncer chaque soir à la coke. Bella avait sûrement raison mais pourquoi montrer ses sentiments à un homme qui en avait rien à faire de vous, l’homme avec lequel vous aviez tant de protégé pour lequel vous auriez été prête à faire n’importe quoi, à aller n’impotre où. Cet homme représentait encore tant de choses pour Sephora, elle avait grandis avec lui, avait évolués avec lui et surtout l’avait aimé plus que tout.

L’adolescence était une partite de la vie si compliquée tout les jeunes ne savaient plus où ils en étaient pourtant Sephora avait toujours su ce qu’elle voulait, ce qu’elle rêvait d’avoir et de ne pas avoir et grâce à une seule personne qui était Jules. Avec Jules la jeune fille voyait sa vie en plus beau, chaque jour, chaque nuit, elle ne voulait être qu’avec un seul homme, se retrouver dans ses bras, sentir ses mains se promenaient sur son corps et s’abandonner à lui dans un frisson. Mais tout cela avait changé en une seule soirée, cette soirée où elle avait voulu lui faire une surprise pensant qu’il serait ravis de voir sa petite amie alors qu’elle ne devait pas venir sous prétexte qu’elle ne se sentait pas bien. Sephora avait mit une magnifique robe ce soir là, une robe noire bustier de la très grande maison de couture Dior. Elle avait mit ce collier qu’il lui avait acheté simplement pour lui faire plaisir , et une magnifique paire de Jimmy Choo qu’elle avait acheté l’après midi qui précédait. La belle brune avait même empreinté la limousine familial. Arrivée devant cette grande entrée, sa pochette Chanel dans la main elle sentait son cœur battre à une vitesse bien trop rapide. Elle imaginait tellement sa réaction mais en rentrant ce fût un tout autre spectacle. Jules & une espèce de fausse blonde dans les bras l’un de l’autre à s’embrasser à pleine bouche sur la piste de danse. Elle était restée figée sur la piste jusqu’à ce qu’elle soit bousculé malgré la musique elle entendait les messes basses disant qu’elle était cocu. D’un pas décidé elle avait été lui donner une gifle monumentale. Sephora & Jules étaient ensuite rentrés à l’internat, elle ne voulait pas le laisser dans l’état où il était toute la nuit sans interruption elle avait pleuré dans cette chambre vide où seulement les deux adolescents étaient. Au matin sa vie avait basculé et son amour aussi…

Trois ans & demi que les deux jeunes gens auraient dut être ensemble comme d’habitude ils auraient dû aller au restaurant pour fêter cela et se bécoter toute la journée sous le regard des envieux. Mais ce n’était pas ce qu’il se passait , ils n’étaient plus ensemble et la jeune fille venait une fois de plus de l’envoyer promener. Comment ne pas lui en vouloir ? Malgré l’alcool elle ne pouvait pas, elle avait été trahis. Depuis ce jour là, son cœur c’était transformé en glace personne ne pouvait y pénétrait réellement. Sephora serra ses genoux contre sa poitrine mais elle entendit un souffle, ce souffle court qu’elle connaissait. Elle releva la tête et vu la photo par terre, celle en milles morceaux et l’autre légèrement froissée mais si belle pourtant. Elle déposa son regard sur Jules qui avait les genoux collés à son torse. Sephora regarda la photo et saisissa celle qui était en bon état. Elle sentit une nouvelle larme roulait sur sa joue. Elle la tenait dans sa main droite et sa main et son être tremblait de mal, elle dit dans un sanglot :

« Tu…Tu vois c…c’qu’on aurait p…pu être…Com…Comment t’as p…pu n…nous faire sa ?! »

Mon visage toujours dans mes bras. Je pleure. Je ne fais que ca. Je pleure cette histoire d'amour trop vite interrompue. De tout façon, je n'avais rien mérité d'autre. Elle avait bien fait de me quitter. J'aurais fait pareil. Nous n'avions même pas essayé de comprendre ce qui était arrivé. On s'était dit: un faux pas et c'est fini. Jamais je n'aurais pensé faire un faux pas. Jamais. Pendant trois ans je ne lui avait jamais été infidèle. Jamais je n'avais embrassé une autre fille. Mais cette soirée au Queen... Je me hais. Je me déteste. S'il ne s'était rien passé on serait encore ensembles. J'avais déjà prévu de l'ammener chez Cartier choisir ce qu'elle voulait pour fêter nos trois ans et demi. On devrait être chez Cartier à cet instant même.
Je me rapelle la rupture. Sèche. Mais calme. Sans cris. Des pleurs mais pas de cris. On avait rien fait pour se retenir l'un l'autre. On avait promis. Promesse trahie. Elle était sortie de ma chambre en fermant doucement la porte. En jetant un dernier regard empli de larmes. Porte fermée. Seul. Sur mon lit. J'étais resté plusieurs heures à ne rien dire. Le regard dans le vide. A ne pas pleurer. A ne pas parler. Je m'étais endormi. Je sombrais. Lorsque je métais réveillé le lendemain j'avais de la fièvre et j'étais pris de tremblement. D'après ce que l'on m'avait dit j'avais dormi quatorze heures d'affilées et j'avais eu un sommeil extrèmement agité. Les jours qui suivirent je n'avais plus goût à rien. La vie n'avait aucun sens. Comme si elle n'avait jamais existé. Je ressentais un vide en moi. Dans mon coeur. Dans mon estomac. Tout le monde avait été là pour me soutenir. Je n'avais plus de nouvelles d'elle mais je ne lui en donnait pas non plus. Comme si nous n'avions jamais étés ensembles. Et puis, peu à peu j'avais repris goût à la vie. Laissant derrière moi la plus belle histoire d'amour qu'il m'aura été donné de connaître.
Je pleure encore. En repensant à tout cela. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer. Sa phrase m'assassine. Je sais que c'est de ma faute. Tout est de ma faute. Jamais je n'aurais dû lui faire du mal. Elle sanglote. Moi aussi. On doit paraître pitoyable. Mais ces larmes sont peut-être nécessaires. Certainement nécessaires.

" J-je sais... C'est de-de ma faute... T-tout est de ma faute. "

J'inspire longuement avant de continuer sans bégayer.

" Je me déteste. Je me hais au plus haut point. Même toi tu ne peux pas me haïr autant que je me hais. J'ai tout gâché entre nous. J'avais pas le droit de te faire ca. Pendant trois ans on est restés que tous les deux... Tout ca pour quoi ? Pour un mec bourré qui embrasse une fille inconnue tout autant bourrée que lui. Tu as gaspillé trois ans de ta vie pour que je te fasse souffrir... Je ne te mérite pas. Je ne t'ai jamais mérité je crois. Tu mérites beaucoup plus qu'un pauvre con comme moi. Je suis désolé Sephora. Désolé que tu ai gachée une partie de ton adolescence à être avec moi. Je... "

Un sanglot me reprend. Je ne peux plus continuer. Pas pour le moment du moins. J'enfoui encore ma tête dans mes bras. Je pleure à chaudes larmes. Toutes ces larmes que je me suis ordonné de refouler. Interdisant qu'elles roulent sur mes joues. Tout resort là maintenant. Je dois lui paraître tellement idiot et stupide à pleurer comme ca. Je ne peux pas m'en empêcher.

Chaque fois que Sephora le croisait elle ne pouvait s’empêcher de lui adresser un de ses regards noirs que celle elle avait le secret, ce regard dans lequel il y avait tellement de mal mais bien au fond caché encore tous les sentiments qu’elle ressentait pour lui. Toutes les magnifiques choses qu’ils avaient fait ensemble et qu’elle ne pourrait jamais oublier. Leurs parents se connaissaient depuis leurs adolescence aussi et c’est une des raisons pour laquelle ils se connaissaient, ils avaient fait tant de choses ensemble, comme partir en vacances. Oui les deux adolescents n’étaient pas partit seulement en Angleterre oh que non. Ils étaient partis à New York aussi, chez le cousin du beau Jules. Deux semaines magnifiques presque abandonnés dans ce grand loft New Yorkais. Deux semaines qu’ils avaient passés dans les bras l’un de l’autre à s’amuser comme des enfants. Ils y étaient partis juste avant Noël c’était vraiment magique, la neige, les cadeaux, les marchés de Noël personne ne les connaissaient et personne ne les jugeaient et elle se sentait tellement bien.

Sephora avait le don d’avoir des paroles assassinent, c’était un don mais aussi un mauvais présage, elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir, de lui en vouloir d’être passé à quelque chose d’être heureux alors qu’elle ne l’était pas. Elle faisait comme si elle l’était et seules les personnes comme Bella & Olympe le sentaient. Bella lui rappelait sans cesse de ne pas garder ses sentiments comme cela quant à Olympe elle lui disait de passer à autre chose qu’il lui avait fait trop de mal & qu’il ne la méritait pas. Qui avait raison ? Elle ne suivait aucun des conseils, préférant se droguer et se réveiller chaque matin avec un affreux goût de ferraille dans la bouche. Ce goût lui revenait d’ailleurs en même temps que ses larmes coulaient. Sephora lui avait demandé pourquoi avait il détruit leur couple. Elle se demandait souvent si ce n’était pas de sa faute pourquoi avait il bu ? Pourquoi l’avait il laissé ?

Elle tourna sa tête légèrement vers lui le regardant sentant son cœur s’effritait comme le soir où elle l’avait vu avec cette fille.

« Cette fois je suis..bien d’accord avec toi…Si tu savais combien je t’aimais…si tu savais tous les projets que j’avais pour nous…Je voulais tant être avec toi et toi tu n’as rien trouvé de mieux que de partir avec cette fille…qu’est ce que j’ai fais pour que tu l’embrasses ? »

Dit elle en essayant de sangloter le moins possible. De le voir comme sa lui faisait très mal. Elle ne l’avait jamais vu dans un tel état même le jour de leur rupture. Tout le monde lui disait qu’il allait parfaitement, qu’il avançait ce qui lui faisait du mal.

« Est-ce qu’il me manquais quelque chose ? »

Je n'allais pas bien. Je ne vais toujours pas bien. Evidemment il y a Perrine. Je l'aime énormément. Mais jamais je n'aimerais personne comme j'ai aimé Sephora. Depuis notre rupture je ne vais pas bien. Je fais souvent n'importe quoi. J'essaye de m'éclater. De sortir. De penser à autre chose. De passer des soirées avec des filles. Rien n'y fait. Elle est toujours présente dans mon esprit. Dans mon corps. Dans ma tête. Quelque chose me ramène toujours à elle. Par exemple ma paire de Ray Ban. Ou alors un bracelet. Ou un fringue. Toujours quelque chose. Je ne me suis jamais remis de notre rupture. Toujours pas. C'est comme une immense plaie qui ne cicatrise jamais. Comme ces gens qui sont obligés de passer leur vie à l'hôpital avec une perfusion car ils ne guerissent pas.
Je serais prêt à tout faire pour qu'elle veuille encore de moi. Je pourrais tout faire pour elle. Tout. Tout pour lui prouver à quel point je ne suis rien sans elle. Sa phrase me choque. Elle me demande s'il lui manquait quelque chose. Je relève ma tête et sèche mes larmes. Mes joues doivent être rouges et mes yeux bouffis. Je crois que je n'ai jamais été dans cet état. Après notre rupture c'est simple: j'étais vide. Je ne ressentais plus rien je ne faisais plus rien je n'étais plus rien. Comme mort. sauf que mes yeux étaient ouverts et dans le vide à longueur de journée.

" Quoi ? Attend Seph' arrête... J'ai jamais trouvé quelqu'un comme toi. Tu avais tout ce qu'il fallait. Ca paraissait presque irréel. Comme un rêve. T'étais parfaite Seph'. Je t'aimais.. je...je t'aime plus que ma propre vie. Moi aussi j'avais des projets pour nous deux, des projets magiques, des rêves dont je savais qu'ils pourraient être réalisés car j'étais avec toi. Je... je sais plus quoi te dire. Je me déteste. J'étais prêt à me foutre en l'air. C'est Sixtine qui m'en a empêché. Je..."

Je n'arrive plus à parler. Je n'ai jamais confié ca à personne. Ma tentative de suicide. J'étais monté sur le toit du lycée avec de la coke, de l'héro, trois gros joints et une bouteille de whisky pur. J'avais fumé les trois joints. J'étais déjà stone car je n'avais pas l'habitude de fumer. Puis j'avais fait mes rails de drogue. A partir de là je ne me rapelle plus de rien. Sixtine m'a raconté qu'elle m'a trouvé assis au bord du toit, les jambes dans le vide avec la bouteille de whisky pûr à la main. La bouteille était aux trois quart vide et moi je ressemblais à un cadavre ambulant et je pleurais. J'étais resté couché quinze jours après cet évènement. Sixtine m'avait juré de n'en parler à personne. C'était notre plus grand secret. Personne à part nous deux n'étais au courant. Et voilà que je viens d'en parler à sephora. Et merde. Tant pis...

Pendant trois années le beau Jules avait tout représentait pour elle. Il était bien que plus que sa vie, il comptait comme personne n’avait jamais compter pour elle mise à part sa meilleure amie mais c’était un amour si différent, il lui apportait ce qu’elle avait toujours rêvé. Quand elle était petite tout le monde lui rappelait sans cesse qu’elle était une princesse et seul le prince charmant l’aimerait et la rendrait heureuse. En rencontrant Jules elle avait enfin compris le sens de tout sa, elle avait compris combien c’était beau et magique l’amour. Tous ses sentiments, Sephora avait réellement pris compte du sens du mot amour. Ce mot que jamais elle n’aurait pu connaître si elle ne l’avait pas rencontré. Il était l’homme de sa vie c’était bien clair Jules & Sephora pour la vie des choses que l’on dit lorsque nous sommes enfants ou adolescents mais c’était tellement vrai pour eux.

Elle écouta les paroles du jeune homme ses yeux encore plein de larmes, elle ne pouvait voir ses yeux bleus qu’elle aimait tant, cette petite bouille qu’elle avait tant de fois embrassé , de voir ses doigts avec lesquels elle avait tant de fois jouer. Comment pouvait il lui dire qu’il l’aimait plus que sa propre vie comment pouvait il après ce qu’il lui avait fait. Elle pouvait encore dire qu’elle l’aimait plus que tout c’était encore vrai. Sephora l’aimait plus que sa vie, elle aurait donné la sienne, elle aurait tout donné pour le sauver et le voir heureux même si elle avait peur de ne pas supporter de le voir heureux sans elle. C’était sûrement très égoïste mais elle pensait être la seule femme qui pourrait le rendre heureux. Ils se connaissaient trop bien. Une paroles attira l’attention de la jeune fille, quand elle entendit qu’il avait essayé de se foutre en l’air. Se foutre en l’air comment sa ? Avait il essayé de mettre fin à ses jours…Chaque dose de coke que la belle brune prenait c’était comme si elle essayait de se foutre en l’air. Elle essuya ses larmes et dit en le regardant dans les yeux :

« Comment sa tu m’aimes plus que ta vie ?...Comment tu peux me dire sa…tu ne m’aurais pas fait sa si seulement tu m’aimais un peu… »

Elle marqua une pause en le regardant dans les yeux avec cette pointe de douceur et d’inquiètude qu’elle savait si bien mettre dans ses yeux & dans sa voix :

« Et comment sa…essayer de te foutre en l’air ?...Tu ne vas pas me dire que…que tu as essayé de te suicider.. »

Elle réagit toujours pareil. J'avais déjà prévu sa réponse dans ma tête. Je la connais tellement par coeur. Je savais qu'elle me dirait ca. Comment lui expliquer ca ? Comment lui expliquer que j'avais trop bu non pas par ma propre volonté mais parce qu'on m'y avait forcé ? Parce qu'on avait mis un truc dans mon premier verre. Je me rapelle encore du goût étrange du verre de vodka que j'avais commandé. Un simple verre de vodka n'aurait pas suffit à me rendre saoûl. D'ailleurs lorsque j'avais bu la vodka, j'avais remarqué son goût étrange, innatendu. Et après c'est un trou noir. Comme si je m'étais endormi jusqu'au lendemain matin. Je ne sais pas ce qu'on m'a fait boire. Je ne sais pas avec qui j'étais. Je ne sais pas qui j'ai embrassé. Je ne sais pas dans quel état je suis rentré à l'internat. Je ne sais pas quelle tête j'avais. Je ne sais pas. Je ne sais rien. Le dernier instant de cette soirée que je me rapelle est mon premier verre de vodka. Je m'étais dit: Allez, un verre et après je vais rejoindre Seph' parce que j'aime pas la laisser seule. Et voilà que dès le premier on me... drogue ? Ouais c'était certainement quelque chose comme cela.
Je ne suis pas en colère contre elle. Je n'ai pas le droit de l'être. Elle a le droit de m'agresser de toutes les phrases qu'elle veut. Ce n'est rien comparé à ce que je lui ai fait. Mais j'estime quand même avoir le droit de me justifier un tant soit peu. Même si ca ne changera rien. Même si elle m'en voudra toujours.

" Oui Sephora ! Oui je t'aime plus que ma propre vie, plus que n'importe qui sur cette planète ! Je dois faire quoi pour te le prouver ? Dis moi ! Dis moi Et je jure sur la tête de ma famille que je ferais ce que tu me demanderas. "

Elle marque une pause. Merde. Je sais de quoi elle va me parler. Je n'ose pas la regarder en face mais je sais que son regard est un peu mon colérique que quelques secondes auparavant. Elle va me parler de mon plus grand secret. De ma tentative de suicide. J'ai raison. Elle me questionne à ce propos. Je ne sais pas comment lui répondre.

" Je... euh... je... Si j'ai essayé de me foutre en l'air. De me suicider. Alcool, drogue et plongeon dans le vide. Pour une fois que le courage s'était emparé de moi il a fallu qu'on m'en empêche. Je déteste Sixtine. "

J'ai dit ca dans un murmure. Comme si c'était une confidence. Dans un sens c'en est une. Mais comme si je confiais une grosse bêtise. Par contre ma dernière phrase, celle concernant Sixtine est vraie. Je la déteste. Elle aurait dû me laisser sauter. J'avais plus rien à quoi me raccrocher ici. Plus de Sephora. Ca servait à rien de continuer sans elle. Vous imaginez vous Laurel sans Hardy ? Rox sans Rouky ? Aladdin sans Jasmine ? Bernard sans Bianca ? Romeo sans Juliette ? Blanche-Neige sans les sept nains ? La Belle sans le Clochard ? La Belle sans la Bête ? Quasimodo sans Esméralda ? Non. Alors Jules sans Sephora ca n'avait plus de sens. Plus aucun sens. Alors autant en finir non ? Et Sixtine m'avait vu. M'avait rattrapé. J'ai continué à vivre depuis. Mais il manque toujours quelque chose. Ce petit truc en plus qui rend la vie parfaite. Sephora.
Je n'ose pas la regarder en face. Sur l'herbe il y a la photo déchirée en deux. Je suppose qu'elle tient la mienne dans sa main. Je prend les deux morceaux de la photo et les tien à côté. Le plus serré possible. Et je laisse tomber par terre le côté de la photo où je suis moi. Comme pour symboliser mon suicide.

En rompant avec le jeune homme la belle Sephora avait cru qu’elle avait fait la chose la mieux qu’elle puisse mais non. Ce n’était pas le cas bien au contraire. Elle l’aimait et au fond elle lui en voulait elle savait que si elle était restée avec lui elle lui aurait rappelé chaque jour qu’elle n’était pas la bonne, qu’il n’avait rien à lui dire juste à essayer de s’effacer car il avait joué à plus malin. Ce n’était pas ce qu’elle voulait elle ne voulait pas arriver au point où il l’a détesterais sûrement. En partant elle avait voulu s’effacer et en même temps essayer d’effacer son passé avec lui. Sa voix, son rire lorsqu’il la chatouillait et qu’elle hurlait de rire pour qu’il arrête, lorsqu’il la regardait dans les yeux et d’un geste tendre il lui remettait une mèche derrière ses oreilles mais ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était l’entendre dire devant tout le monde qu’un jour elle serait sa femme et qu’il lui ferait des enfants. Sephora aimait se sentir importante et encore plus aux yeux du jeune homme.

Jules avait beau essayé de se justifier elle ne pouvait ne pas ressentir ce mal au fond d’elle, c’était tout simplement impossible pour elle. Elle l’aimait encore elle en était sûre mais pour lui c’était fini elle en était sûre aussi, elle l’avait croisé avec cette Perrine, Perrine je ne sais pas quoi. Elle la détestait elle aussi alors qu’elle ne la connaissait pas. Lorsqu’il lui dit que oui il l’aimait plus que sa propre vie et qu’il serait prêt à faire n’importe quoi pour qu’elle le pardonne elle le regarda dans les yeux, les larmes remontaient, ses yeux redevenaient brumeux et sa voix déraillée elle lui dit alors en le poussant légèrement au niveau du cœur :

« Ce qu’il faut faire…Je veux que tu me le prouves…Je lutte de toute mes forces depuis des mois mais j’y arriverai pas si tu m’aides pas…Pourquoi…Pourquoi t’as embrassé cette fille ?...Pourquoi m’avoir promis tant de choses…& Pourquoi tu m’ouvres pas totalement ton cœur ?! »

« Heuresement que Sixtine était là…T’avais pas le droit de faire sa…T’avais pas le droit de me laisser encore toute seule …tu m’as abandonné une fois t’avais pas le droit deux….c’est moi qui te détruit finalement regardes mon amour était destructeur… »

Dit elle. Etait-ce la vérité ? Sephora était toxique pour elle et pour son entourage elle commençait réellement à le penser…

Elle pose sa main sur mon coeur. Elle n'aurait jamais dû faire ca. Ca fait remonter beaucoup trop de souvenirs en moi. Mon corps est parcouru d'un long frisson. Je repense à tous ces moments. Toutes ces caresses. Tous ces baisers. Tous ces contacts physiques. Sa main dans la mienne. Mes doigts sur son visage. Mes lèvres contre les siennes. Nos caresses. Nos moments à nous. Le nombre de mercredi après midi et de weekend que nous avons passés sur mon lit collés serrés à s'embrasser et se mumurer des mots doux est incalculable. Ca me manque. Tout me manque. Sa peau. Sa douceur. Son regard. Sa voix. Ses mimiques. Son sourire. Son odeur. Son odeur me manque par dessus tout. L'odeur même de sa peau. Au bout de trois années passées ensembles à ne jamais se lacher nos odeurs respectives ne faisaient plus qu'une. Un mélange de la mienne et de la sienne. C'était fusionnel.
Sa main sur mon coeur me pousse légérement. Je suis à bout de forces. Je vacille. Encore un sanglot.

"Je ferais tout. Tout ce que tu me demanderas. Même l'impossible. Ce que tu voudras. Tout ce que tu voudras pour te prouver que je t'aime. Je pourrais tout faire pour toi Seph'. Je peux tout faire. Je... j'étais drogué Seph'. Tu t'en es pas rendue compte ? C'était pas moi. Tu sais très bien que je n'ai jamais été comme ca. Je n'ai jamais été ce genre de mec à se bourrer la gueule et à embrasser la première inconnu, mon coeur se déchire. Je... j'ai pas d'excuses j'le sais. Mais j'ferais tout ce que tu voudras pour me racheter. Tout. Absolument tout. Rien n'est impossible pour moi quand il s'agît de te prouver combien je t'aime. Rien Sephora t'entends, mon ton devient plus assuré, ma voix plus élevée comme si je voulais absolument qu'elle me croit. Je VEUX qu'elle me croit. Et toutes ces promesses... tu sais à quel point je tiens mes promesses Sephora. Je t'ai promis de t'aimer, de faire de toi ma femme, de te faire des enfants. Tant que tu voudras de moi Seph' je tiendrais promesse. Et je pense que tu me connais assez pour savoir que j'ai raison, je ferme les yeux et inspire longuement. Tu voulais que je t'ouvre mon coeur. C'est fait. A ton tour maintenant Seph'. "

Quel monologue. Je l'ai regardé dans les yeux. Ses yeux. Son regard. Toujours aussi beau. Je détourne le mien. Elle pose ma photo entière sur les débris de la sienne. Mon portefeuille est toujours posé sur l'herbe. Je le prend. Je l'ouvre. Je fouille quelques secondes. J'en resort trois clichés. Des polaroïds. Le premier. Elle dans mes bras. On est sur mon lit. On s'embrasse amoureusement. Comme si nos deux corps ne formaient qu'un. Un sanglot m'échappe. Je laisse tomber la photo entre nous deux. La seconde. Sur la plage. Une partie de chatouilles endiablée. Je souris malgrè mes larmes. C'était l'été dernier. En vacances dans ma famille dans le Sud de la France. Encore une des nombreuses fois où nous avons fait des parties de chatouilles interminables. Je la pose à côté de l'autre. La troisième. Sur des vélos. A Central Park. A New-York. Le plus beau voyage que l'on ai fait tous les deux. Que tous les deux. Quinze jours à New-York. Une autre lrme coule. Nostalgie. Je pose ce troisième cliché à côté des deux autres. Je ne la regarde pas. Mes bras sont repliés sur mes genoux. Je pose ma tête dedans. J'essaye de respirer tranquillement. Je sens monter la crise d'asthme. J'essaye de me calmer. En vain. Elle parle. Sa phrase m'assassine. J'essaye de reprendre un peu mon souffle. Mon coeur bat à vive allure. Je relève la tête. La regarde dans les yeux.

" Tais toi Sephora. Tais toi. Je t'interdit de penser ca. T'as pas le droit de dire ca ! T'as pas le droit de dire que ton amour était destructeur. C'est faux. Je t'interdis de le penser ok ! Ma vie elle avait plus aucun sens sans toi. Elle n'en a toujours pas d'ailleurs. Ca servait à rien de continuer sans toi. J'avancais pas. Toi t'étais déjà passée à autre chose. Moi non. Je pouvais pas. J'avais l'impression de nous trahir une deuxième fois. C'était insupportable sans toi. Ca l'est toujours. C'est moi qui ai tout détruit ! Te rejette pas la faute. "

Je n'arrive plus à respirer. Ma vue se trouble. J'ai parlé trop vite. Quasiment dans un souffle. J'aurais dû respirer. Maintenan je fais une crise. Je suffoque. Je n'arrive plus à respirer. Je détend mes jambes et fouille dans mon sac. Mes mouvements sont lents. Mes muscles ne sont plus oxygénés. J'arrive à trouver la ventoline. Je n'entend plus rien. Je ne vois plus rien. Je m'allonge et place le tube dans ma bouche. Je crois que je perd conscience. Je ne sais plus où je suis. Je sombre.

Elle ne savait quoi faire. Elle ne pouvait pas lui retomber dans les bras comme cela. Sephora avait entendu tant de choses à son sujet. Il avait rencontré une fille, Perrine. Elle ne le connaissait pas tellement juste de vue et encore aux rumeurs elle avait eut quelques problèmes mais Sephora n’en avait rien à faire car sa vie était un éternel problème. Sous ses airs de cette fille heureuse, belle et riche se cachait une fille meurtrie, mélancolique et dépressive. Un mélange de substance rythmait sa vie, un mélange qui ne faisait pas bon ménage. L’alcool, la drogue et les anti-dépresseurs qu’elle prenait à haute dose pour ne pas tomber, pour sourire, pour se lever chaque matin et prendre cet air hautain qui lui allait si bien. Sephora n’avait pas le droit de baisser les bras, elle ne devait pas jamais sa famille n’avait baissé les bras et même dans les cas où la France était en pleine révolution alors…Face à Jules, tous ses souvenirs remontaient. Elle n’arrivait pas à faire face. Elle le voulait. Mais elle ne pouvait s’empêcher de le voir avec cette fille. Savoir qu’il l’avait aussi trahis. La belle brune l’avait trahis après leur rupture elle avait couché avec François Isaac, c’était une vengeance ? Elle ne savait pas vraiment non plus. Sephora l’avait refait. Elle avait de nouveau fait l’amour avec François la semaine précédente et pourquoi peut être parce qu’elle en avait envie, elle avait envie de se sentir importante pour un homme. Elle ne voulait pas se refaire trahir et choisir cette solution était une facilité, ne pas avoir mal au cœur, faire l’amour sans sentiments. Mais la matinée où elle avait fait l’amour avec François elle avait entendu que Jules avait une nouvelle petite amie, qu’il semblait l’aimer plus qu’il n’avait aimé Sephora, en entendant cela elle n’avait eut qu’envie d’aller voir ses petites lycéennes encore pucelles ayant encore un appareil dentaire avec les vêtements de la saison Automne Hiver de l’année précédente mais comme d’habitude Bella l’en avait empêché.

Sephora entendait la moindre des paroles du beau brun. Le regardant dans les yeux, ses yeux larmoyants, les larmes coulaient sur ses joues, ses joues qui devaient être légèrement rouges à cause des larmes et du froid. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle entendait. Ses promesses, il lui ouvrait son cœur, ses choses qu’elle aurait aimé entendre avant mais jamais elle ne lui avait donné l’occasion de faire sa. Sephora l’avait toujours repoussé. La petite brune ferma ses yeux l’espace d’un instant sans parvenir à se calmer. Quand il lui demanda à son tour de lui parler elle le regarda toujours dans les yeux, elle voulait affronter ses vieux fantôme et faire face à son amour. Elle jouait avec ses doigts nerveusement et dit :

« Que veux tu que je te dises vraiment ? Que je t’aime ? Que je passe chaque jour que dieu fait à vouloir t’éviter, à vouloir éviter mon amour…Sa fait des jours…des semaines…des mois que j’attends que tu me reviennes…Que j’essaye de me détruire… »

Elle marqua une pause essuyant d’un revers de main ses larmes

« Je veux arrêter de m’auto-détruire…je veux arrêter de prendre toute cette coke…de boire pour oublier que je t’aime que sans toi je ne suis plus rien…que j’me ressemble plus…que tu me manques…Mais je sais que tu l’aimes cette fille…tout le monde en parle… »

Elle marqua une nouvelle pause, il fallait qu’elle lui explique cette relation avec François…Il le savait, tout le monde le savait mais elle fermait les yeux…

« Et je n’aime pas François…c’est un jeu…sa fait partie de ma chute…. »

Sephora n’arrivait plus à parler. Elle se sentait vide et mal aussi. Elle voyait le visage de Jules se pâlir, elle n’avait qu’une envie le calmer, comme elle le faisait avant. Tant de fois quand ils se sentaient pas bien, ils se soutenaient mutuellement. Elle le regardait faire sortir des photos, la première si belle et si naturelle. Sephora aimait les photos et ne pouvaient s’empêcher d’en prendre avec ce vieux polaroïde qu’ils avaient achetés aux puces. Sur ce lit, ils s’aiment sans condition. Sur la deuxième ils sont sur la plage. C’est comme si elle pouvait encore entendre le bruit de la mer Méditerranée, le sable chaud sur sa peau et la sensation de ses abdos contractés pour rire le moins possible aux chatouilles de son petit ami mais elle n’y parvenait pas. Et la dernière troisième photo sur ses vélos à Central Park. Il y a une lègère couche de neige sur le sol, c’était au période de Noël juste après cette promenade ils étaient rentrés se boire un chocolat chaud au loft et pour se réchauffer dans les bras l’un de l’autre. Les larmes coulent pourquoi tout cela ne s’arrête pas. Un poids énorme s’est déposé dans son estomac. Elle l’entends se faire des reproches, et à envie qu’il cesse de remuer ce passé si douloureux. Elle ferme les yeux comme pour le plus entendre et quand elle les ré ouvrirent elle le vit s’allonger. Elle comprit que c’était une crise d’ashme elle l’avait tout soigné, aidé, l’économisé… Il est sur le sol avec sa ventoline dans la bouche. Il inspire et ferme ses yeux semble sombrer. Sephora prise de panique prends la ventoline dans sa main le regarde et lui tapote sur la joue. Elle tente de le redresser en pleure. La petite brune se lève et s’assoit pour qu’il est sa tête sur ses genoux. En vain elle pose ses mains glacés sur son visage.

« Réveilles toi….Ju…Jules me laisses pas t’as pas le droit de me laisser toute seule…tu m’as promis de rester avec moi…JE VEUX que tu restes avec moi…je veux que tu m’aimes ….j’…je ve…veux qu’on s’aime… »

Dit elle en secouant la ventoline pour qu’elle puisse lui faire inhaler.

Je sombre. Je me perds dans mon inconscient. Je n'entends plus rien. Je suis seul. Tel un fantôme. Je suis dans ma chambre de l'internat. Je regarde un couple sur mon lit. Ils s'embrassent fougueusement. Ils s'aiment. Ils se sourient. Je lis l'amour dans leurs regards. Je leur donne 15 ans grand maximum. Ils sont heureux. Ils ont l'air d'un vrai couple. Leurs yeux pétillent. Le jeune garçon a l'air amoureux. Plus que jamais. La fille a l'air heureuse. Amoureuse. Ils semblent dingues l'un de l'autre. Soudain la stupeur me prend. Le visage du garçon. Ce visage. Mon visage. C'est moi que je vois là. Moi il y a plus d'un an. Et la fille... Son visage. Sephora. J'en reste abasourdi. C'est moi. Et elle. Elle. Et moi. Sephora et Jules. Jules et Sephora. Ca me semble si lointain. Je sens un vide. Un creux. Un gouffre. Un fossé. Dans mon coeur. Mon estomac. Je suis déchiré. Il me manque une partie de moi même. Une voix me rapelle à moi. Je laisse l'image des deux jeunes derrière moi. Notre image. Notre souvenir. Je reviens à moi. Plus ou moins. J'ai dû m'évanouir. Je sens Sephora près de moi. Elle m'apelle. Je sais exactement où se trouve ma tête. Sur ses genoux. Le nombre de fois où nous avons étés dans cette position est incalculable. J'ai encore du mal à respirer. Beaucoup de mal. Je l'entend me dire que je lui ai promis de rester avec elle. Me dire qu'elle veut que je reste avec elle. Que je l'aime. Que l'ON s'aime. Ces mots là suffisent à me sortir de mon état. Dans un grand bruit je reprend ma respiration. J'ouvre les yeux. Je tousse. Je reste là. Je ne bouge pas. Je suis encore en manque d'oxygène. Je ne peux rien bouger. Je croise son regard. Rempli de larmes. Les miennes ont séchées. Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient. 10 secondes ? 1 minute ? 5 minutes ? Je soulève ma main. Elle est lourde. Mais je peux le faire. Pour elle je peux le faire. Ma respiration est toujours saccadée. Haletante. Je porte ma main à son visage. La pose sur sa joue. Sa peau est douce. Comme toujours. J'essuie une larme. Je la regarde. Je prend ma respiration. Je murmure. Assez fort pour qu'elle l'entende.

" Je t'aime "

Je ne sais pas quoi ajouter. Cela veut dire tellement de choses. J'aurais le temps de lui dire toute ces choses. Quand j'irais mieux. Quand je respirerais normalement. J'effleure ses lèvres avec mon pouce. Je l'aime. C'est indéniable.

Sephora était paniquée comme à chaque fois lorsqu’elle le voyait comme cela. Cela était arrivé plusieurs fois et Sephora avait toujours tout fait pour aider son petit ami à l’époque simplement parce qu’elle l’aimait et qu’elle ne voulait pas le voir comme cela. On en arrivait toujours au même point à son amour enfouis en elle. La belle brune était trop fière, elle était bien trop fière pour aller lui dire qu’elle l’aimait encore que finalement elle ne lui en voulait pas, que tout sa n’était qu’une soirée et que l’on recommençait tout. En le croisant combien de fois aurait elle aimait faire sa ? La princesse d’Orléans ne les comptait plus il y en avait trop. En le croisant elle préfèrait lui adresser un regard noir qu’elle avait au fond envie d’attendrir. Jamais elle n’aurait pensé être séparé de Jules, leur couple était bien trop solide et trop parfait, ils grandissaient ensemble et depuis toujours. Elle se souvenait encore de ses soirées au coin du feu dans le grand appartement de la famille de Jules où leurs parents ne cessaient de leurs répéter qu’ils étaient fait l’un pour l’autre et les deux jeunes adolescents en avaient conscience.

Pour Séphora, Jules était l’homme de sa vie, l’homme qui la faisait sourire dans les pires moments comme ce jour où elle avait perdu son grand père le Duc d’Orléans. La jeune fille était en pleurs, elle ne s’arrêtait plus ne voulait la présence de personne sauf d’une seule. Son Jules, il était resté là à ses côtés à lui carresser doucement les cheveux sa main dans la sienne sans rien dire car il n’y avait besoin d’aucun mots. Jules était le seul homme avec lequel elle voulait des enfants, le seul avec lequel elle se voyait faire des promenades interminables dans les jardins du Château familial. L’amour ne s’expliquait pas et encore moins le fait que l’amour de Jules la rendait plus forte et prête à affronter tous les problèmes du monde.

Ses secondes parraissent si longues, le voir inerte sur le sol lui glaçait le sang. Elle se rendait compte qu’elle pouvait le perdre à tous moments, et si ils n’avaient pas été ensemble à ce moment à se dire toutes ses choses, partager leurs peines et leurs regrets, si il était arrivé à Jules quelque chose comme sa alors qu’il était avec sa nouvelle petite amie qui sans doute ne devait pas savoir comment cesser une crise d’asthme. Mais d’un coup elle sentit son souffle redevenir plus calme et plus doux même si ce n’était pas encore sa. Elle vit ses yeux s’ouvrirent, ses yeux qu’elle aimait tellement. Elle aimait tout chez lui. Jules approcha avec difficulté sa main près du visage de la jeune brune pour lui sécher une larme qui roulait le long de ses joues. Sephora ne pleurait pas souvent et quand elle pleurait comme cela, elle se sentait très mal et très vulnérable et elle n’aimait pas sa. Dans un petit souffle Jules prononça ce Je t’aime qui voulait tant dire pour elle. Sephora ferma les yeux un instant soulagée, de le voir de nouveau conscient. Sans un mot elle se précipita de lui apporter sa ventoline pour qu’il inhale, c’était la seule chose qui lui faisait du bien. Jules s’exécuta, il le savait lui aussi. Laissant retomber sa ventoline sur l’herbe, Jules approcha son pouce de la bouche de son premier amour. Les mains de Sephora étaient encore posées sur les joues de Jules, ses mains tremblaient encore de peur.

Notre belle Princesse se pencha un peu plus sur lui, laissant une main sur la joue droite du jeune homme pendant que l’autre se promenait dans ses cheveux bruns qu’elle n’avait pas touché depuis si longtemps. Se rapprochant de lui comme si c’était une confidence elle dit alors :

« Moi aussi…Je …Je t’aime …je veux rester avec toi…pour toujours… »

Elle approcha son visage pâle et ses lèvres rosées près de celle de Jules pour y déposer un petit baiser tendre. Un baiser qu’elle ne pouvait pas ne pas échanger. Elle l’aimait, il était son passé, son présent et surtout son avenir. Sephora tenta de mettre toutes ses émotions dans ce baiser, il y avait un mélange de peur, de peur de le voir partir avec cette autre fille, cette peur qu’il n’aille pas mieux, cette peur de ne pas être la mère de ses enfants et la femme de sa vie. Mais il y avait aussi tout cet amour, tous ses sentiments qu’elle gardait depuis cette nuit si étrange au Queen. Elle retira doucement ses lèvres de celles de Jules tout en le regardant dans les yeux celui qui était l’homme de sa vie & qui était surtout toujours sur ses genoux pour reprendre son souffle..

Ses mains sont sur mon visage. Froides. Douces. Rassurantes. Elle me passe la ventoline. Me la met dans le bouche. Je ferme les yeux. J'inhale. Je la relaisse tomber. Elle seule sait véritablement comment je peux et comment je dois être soigné de ce mal. Mon autre main est toujours sur son visage. Sa joue. Sa bouche. Ces endroits que j'ai maintes fois touché. Carressé. Embrassé. Elle passe une main dans mes cheveux. J'avais oublié cette sensation. C'est tellement bon. Il y avait tellement longtemps. Je me sens revivre Je me sens reprendre peu à peu des forces. Elle me dit qu'elle m'aime. Qu'elle veut rester avec moi. Pour toujours. Je lui souris. Elle s'approche de moi. Un trop près. Ses lèvres viennent se seller aux miennes. Mon coeur bat la chamade. Mais je sens que je suis presque totalement guéri. Ma respiration est redevenue normale. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas embrassé. Et autant le dire, ca me manquait terriblement. C'est là que je sais. Je sais que je veux vivre mon avenir avec elle. Faire d'elle ma femme. Voir grandir nos enfants. A vivre une vie autant la vivre avec la personne qui nous fait vivre non ? Moi je vivrais ma vie avec Sephora. Point. Ca s'arrête là. Elle détache ses lèvres des miennes. Plonge son regard dans le mien. Ce regard que j'ai tant de fois admiré. Dans lequel je me suis tant de fois plongé. Je me redresse lentement sur mes coudes. Pas de gestes brusques. Ca pourrait m'être fatal. Je me rassied à côté d'elle. J'ai encore envie d'elle. De sa bouche. De l'embrasser. De rattraper les mois perdus. Je dégage une mèche de ses cheveux. Je pose mon autre main sur son visage. Je la pousse doucement et l'allonge sur l'herbe. Mon visage est au dessus du sien. Je ne lache pas son regard. Mes lèvres viennent se coller aux siennes. Brutalement peut-être. Ca me procure un bien fou. Je passe ma main dans ses cheveux. Mon autre main vient chercher la sienne. Nos yeux sont clos. Je veux rester là. Ici. Comme ca. Pour l'éternité. J'approfondis le baiser. Nous ne faisons qu'un. Nos langues jouent. Je profite. Je ne lache rien. Qu'importe que l'on nous voit ou pas. J'expliquerais à Perrine. Je sais qu'elle ne comprendra pas. Mais tant pis. Je veux être avec Sephora.

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