« you're a womanizer, baby. » // anthony

« Superstar
Where you from, how's it going?
I know you
Gotta clue, what you’re doing?
You can play brand new to all the other chicks out here
But I know what you are, what you are, baby

Look at you
Gettin' more than just a re-up
Baby, you
Got all the puppets with their strings up
Fakin' like a good one, but I call 'em like I see 'em
I know what you are, what you are, baby

Lollipop
Must mistake me; you’re the sucker
To think that I
Would be a victim, not another
Say it, play it how you wanna
But no way I'm ever gonna fall for you,
Never you, baby
Womanizer, Woman-Womanizer, you’re a Womanizer
Oh, Womanizer, oh you’re a Womanizer, baby
You-you-you are x2
Womanizer x3

Womanizer, Woman-Womanizer, you’re a Womanizer
Oh, Womanizer, oh you’re a Womanizer, baby
You-you-you are
You-you-you are
Womanizer, Womanizer, Womanizer

Womanizer, Woman-Womanizer, you’re a Womanizer
Oh, Womanizer, oh you’re a Womanizer, baby »

Un livre oublié bêtement me ferait découvrir que j'étais sûrement plus naive que je le croyais. Je marchais dans les couloirs, pressée, ayant oublié un livre essentiel à ma survie dans l'une des classes. J'en avais besoin pour un devoir et pour un cours, alors je ne pouvais pas le laisser là. Je monta un escalier et traversa cinq couloirs, mais ça valait le coup. J'arriva devant la porte de la classe. Je tourna la clé qu'on m'avait confiée dans la serrure et ouvrit la porte. Ce que j'y vis à l'intérieur me tétanisa. Mon petit-ami, infidel comme jamais, en train de baiser avec deux filles en même temps. J'échappa la clé sur le sol. Mon livre était sur le pupitre juste devant moi. Je ne le pris pas tout de suite, je n'en avais pas la force. Le tintement de la clé qui tomba sur le sol les interrompit. Je ne pouvais pas assumer ce que je voyais. Les larmes me montèrent aux yeux. Était-ce la raison pour laquelle il ne me retournait plus mes appels ? Il voulait rompre ? Aller voir ailleur ? Ce sont les hypothèses que je me suis dites dans ma tête en tout cas. Bref. D'une faible voix, je dit, tremblante ;

« Anthony... »

J'étais horrifiée. Je me sentais trahie. Je sentais mon coeur se serrer dans ma poitrine, mes tripes se retourner tellement ça me faisait mal de le voir me tromper ainsi. Pourquoi je continuais de sortir avec si il me faisait tout ce mal ? Parce que je croyais au vrai amour, celui qui dure toujours, celui qui arrive à pardonner les pires erreurs, à sécher les plus grosses larmes et à effacer les plus affreux souvenirs.

Voilà deux jours que tout ceci avait été organisé. J'avais rendez-vous avec deux filles dans une salle de classe, à une heure précise, où personne n'y serait. Comment avait-on eu la clef? L'une des filles faisait partie d'un club de littérature, qui se servait souvent de cette salle pour leurs réunions. Résultat; on pouvait s'en servir à notre guise. J'étais donc dans cette salle depuis longtemps déjà. Il faisait chaud et je sentais la sueur rouler sur mon front. Depuis que j'avais appris de Jessika qu'elle était peut-être enceinte, j'avais peur et je faisais n'importe quoi, sauf répondre à ses appels. Je l'ignorais même dans les couloirs, en faisant semblant de regarder ailleurs et de ne pas l'avoir vu. C'est pathétique, mais je suis comme ça. Bref. Des gémissements étouffés se firent entendre un peu. J'étais étendu sur le sol, une fille assise sur mon entre-jambe, sautant dessus tout en caressant mon torse. Ma respiration était haletante, la chaleur montait de plus en plus en moi. L'autre fille m'embrassait avec fougue, chaudement, et je ne manquais pas de la caresser partout. Cette dernière était assise sur mon torse, devant l'autre. 'fin bref. C'est dans cette position que Jessika me retrouva en ouvrant la porte de la classe. Tout d'abord, je crus que c'était un prof, mais ce fut pire. Ma petite-amie était là, me regardant les larmes aux yeux, n'en revenant pas. J'arrêta aussitôt ce que je faisais et elles arrêtèrent successivement de faire les mouvements et de m'embrasser. Mes mains restèrent poser sur les seins de celle sur mon torse. J'étais trop surpris pour réagir.

« je... je... Jessika... »

Je resta debout, encore sous le choc. Mes yeux rougits n'exprimaient plus que ma tristesse et surtout ma rage. Il devenait pire encore qu'avant. Je ramassa mon livre, me pencha pour prendre la clé et lui tourna le dos, me mettant à partir, les larmes aux yeux. Ça me semblait être la meilleure chose à faire. Je lui en voulais, encore plus que lui m'en voulait d'être peut-être enceinte, malgré que ça c'était entièrement de sa faute. Bref. Je me mis à courir, mais soudainement, mes pieds s'accrochèrent et je tomba sur le sol. Je resta allongée pendant une dizaine de secondes, puis, je me mis sur les genoux et enleva la poussière sur mes vêtements. Je soupira et ramassa les trucs que j'avais échappé. Je resta là, en plein milieu du couloir, et attendit. Oui j'attendis de retrouver la force de me lever. Mon coeur se serrait toujours autant dans ma poitrine et j'avais une sensation douloureuse dans l'estomac, comme si un oiseau y avait planté ses serres. Je ne retins pas mes larmes plus longtemps. Je voulais mourir. Il me faisait tellement souffrir. Je lui donnais mon coeur et lui le piétinait. Je ne faisais rien contre ça, pourtant, je le laissais me tuer à petit feu, me détruire, et pourtant, je l'aimais encore.

Entièrement de ma faute? Shocked

Qui avait oublié de prendre sa pilule hein? Evil or Very Mad

Je ne mettais jamais de préservatif car je sais qu'elle prend sa pilule. À partir de là, c'est à elle que revient la responsabilité de la prendre, et pas à moi. Ce n'est certainement pas moi qui va lui faire rappeller de ne pas l'oublier. Elle sait elle-même que si elle oublie, bah elle risque fortement de tomber enceinte, évidemment. Alors c'est tout à fait normal que je sois en colère contre elle. 'fin bref. Retirant mes mains de sur la fille, elles se retirèrent en comprenant par mon simple regard que c'était fini. Jessika partit à la course à ce moment. Me relevant rapidement, je mis mon boxer en vitesse ainsi que mon jean puis mes bas et baskets. Ne disant rien aux filles, je ramassa mon t-shirt à la hâte et me mit à courir hors de la salle, torse nu. Je le mis en chemin, rapidement, alors que je tentais de rattrapper Jessika. La voyant enfin, je la vit trébucher et tomber sur le sol. Elle se mit sur ses genoux et ramassa ses trucs. Arrivée près d'elle, je l'aida à se relever et me sentit mal en voyant ses larmes dans ses yeux, terriblement mal.

« je... jsuis désolé Jess'... je n'en pouvais plus... tout ça, cette possibilité de grossesse... je ne sais plus ce que je veux... ça... ça m'a fait peur... et j'ai tout gâché... »

J'avais envie de m'enfuir, de me cacher au fond d'un trou. Depuis qu'elle avait passé les deux tests, l'un positif et l'autre négatif, je ne cessais de sentir mon estomac se nouer. J'ai peur, je ne le cache pas. Je ne sais pas du tout comment réagir. Alors je l'ignore pour penser à autre chose, ce qui n'est pas bien, je le sais. Et, pour tout oublier, j'ai du sexe avec d'autres filles, encore plus qu'avant... seulement, je n'avais pas prévu qu'elle me découvrirait dans cette position... disons très "surprenante".

J'entendis ses pas derrière moi, mais ne détourna pas mon regard vers lui. Il vint alors m'aider à me releve. Je croisa son regard et le sentis changer. Il avait l'air de se sentir mal, évidemment. Je serra le livre dans mes mains, stressée et surtout en état de choc après avoir vu ce que j'avais vu. J'ouvrais la bouche pour lui répondre mais rien ne sortait, ma gorge était nouée, m'empêchait de prononcer un seul mot, voir une syllabe, même une lettre. Je pleurais sans que mon visage se froisse, sans qu'il grimace. Mes yeux pleuraient touts seuls, et étaient accompagnés de petits bruits de reniflement, de petits gémissements. Je pris une grande inspiration et m'apprêta à répondre, réussissant à trouver la force de lui répondre finalement ;

« J.. J'aurais aimé que tu m'en parles. S-Si ça te fait pe-peur au-autant... tu d-dois me le d-dire... j-je n'aime pas que t-tu me mente c-comme ça... Et... et je n'en p-peux plus que tu me tr... trompe comme ça, Anthony... ce n'est pas f-finit m-mais... encore un pas et tu chutes. »

Lui dis-je, très sérieuse. J'en avais marre qu'il me trompe, je ne pouvais plus en encaisser encore. J'étais assez forte mentalement mais il ne faut pas éxagérer, non plus. Je ne sais pas si je ferai une exeption, un jour, si je déciderai de lui donner une deuxième, troisième, quatrième ou cinquième chance, mais pour le moment, si je le retrouve à me tromper demain ou après-demain, je ne crois pas qu'il aura droit à une autre chance.

Ma décision était prise. Me sentant mal à l'aise, je baissa les yeux lorsqu'elle eut finit de parler. J'avais mal à penser à ce que j'allais faire, mais je n'avais pas le choix. On se nuit trop en ce moment. Si on continue comme ça, on va véritablement se détruire pour de bon, et je n'en ai pas envie. Alors, après un long moment de silence, je leva enfin les yeux vers elle et prit une grande inspiration.

« tu sais... on... on devrait prendre une pause... je t'aime, c'est vrai, mais je ne sais pas où j'en suis, et ce que je veux réellement... je ne crois pas encore être tout à fait prêt pour une relation sérieuse... si on est fait pour être ensemble, je sais qu'on le sera. Mais pas maintenant... j'ai besoin de réfléchir... »

Je l'avais regardé droit dans les yeux, étant sincère. Elle va sans doute penser que je fuis mes responsabilités, puisque je serai peut-être papa, mais ce n'est pas ça du tout. Si elle est enceinte, je vais l'aider. Mais j'ai besoin de temps pour savoir si je veux être en couple ou non. Je l'aime, réellement, mais je sais pas... c'est confus pour moi. Je l'ai trop fait souffrir et je ne veux plus ça. Si je dois coucher avec d'autres filles, j'aime mieux le faire avant de retourner avec elle. Ce n'est pas sincère de ma part d'avoir du sexe avec d'autres filles, tout en étant en couple avec elle.

« on verra bien... mais je n'ai pas envie de tout gâcher entre nous... »

trop énervée d'avoir effacé ma réponse par erreur, voilà un résumé vite fait --"

Une pause ? Je crus m'évanouir. Alors il ne savait plus si il voulait sortir avec moi ? Cette pensée me fit peur, j'avais peur qu'il se dise qu'il préférait coucher avec d'autres filles plutôt que de rester à mes cotés. Je resta silencieuse à ses paroles, tentant de les encaisser avant de lui répondre. Encore sous le choc. je baissa la tête et me passa une main dans les cheveux. Je pris une grande inspiration et releva la tête.

« Bien. Fait ce que tu veux. Moi je sais ce que je veux. Préviens moi si tu prends une décision. »

Je lâcha, un peu insultée de devoir subir toutes les conséquences, touts ces gestes. Il me trompe pour ensuite mettre notre couple en pause et réfléchir. Évidemment, pendant cette pause il irait surement avec d'autres filles puisque je serai encore moins dans les parrages, c'est un fait. Bref. Je ne pleurais plus, mais j'étais encore en état de choc. Cette scène m'avait largement traumatisée. Mais j'étais toujours en colère en même temps. Devrais-je lui tourner le dos et partir ou bien attendre qu'il ajoute quelque chose... ?

Évidemment que je coucherais sûrement avec d'autres filles. C'est quelque chose auquel elle doit s'attendre. Si cette pause prend du temps, c'est assuré que je vais être en manque et que je vais vouloir baiser. On verra bien si je tiendrai ou non. Je m'attendais à cette réaction de Jessika. Et je ne comprenais pas. J'aurais aimé qu'elle puisse comprendre. Comprendre que si je fais ça, c'est pour ne pas lui faire plus de mal. Ainsi, si je couche avec d'autres, je ne serai plus vraiment avec elle, alors ce ne sera pas de l'infidélité. 'fin. Je ne suis pas prêt, c'est tout. Les deux filles qui étaient avec moi dans la salle de cours, quelques minutes avant cela, passèrent à côté de nous. Elles me lancèrent un clin d'oeil et un sourire qui voulaient tout dire. Je répondis seulement par un sourire, puis je les laissa partir en baissant les yeux vers le sol, puis les remontant vers Jessika.

« crois-moi, c'est la meilleure chose que l'on peut faire... je t'aime, jte le jure Jessika. j'ai jamais aimé une fille avant toi. et c'est ça qui me fait peur. je n'ai jamais su te donner ce dont tu avais droit. je n'ai pas su être un bon petit-ami, et je m'en excuse. qui sait peut-être tomberas-tu amoureuse d'un mec qui sauras te respecter =) mais nous deux, on doit arrêter un moment... on verra bien si c'est bien de se remettre ensemble, plus tard... »

J'étais mal à l'aise, vraiment. Je n'ai jamais dit tout ça à une fille. Habituellement, je couche avec la fille et je la laisse ensuite. Je n'ai jamais eu autant de responsabilités à prendre. Sur ces mots, je lui lança un regard triste et, pour m'empêcher de craquer, je préféra lui tourner le dos et commencer à partir, d'un pas lent et lourd, faisant tout pour ne pas me retourner et aller l'embrasser.

Je n'eus pas mon mot à dire qu'il se retourna, me tournant le dos, et partant. Je soupira et sentit de nouveau les larmes couler sur mes joues. Je me retourna à mon tour et je mis à courir, m'enfuir était la seule envie que j'avais. Mais je ne pouvais pas. Je voulais juste aller m'exiler dans un endroit ou je serais toute seule avec moi-même, pendant quelques heures, histoire de laisser passer ma peine. Je sortis du lycée et continua de courir, toujours courir. J'arriva finalement dans un jardin public. À cette heure-ci tout le monde travaille ou est au lycée, alors je serais en paix. J'alla m'asseoir à un banc, mis ma tête entre mes mains et soupira. Puis, je pris mon portable dans ma poche, vérifia mes messages. Aucun. J'alla ensuite revoir nos conversations, par simple nostalgie, voulant me remémorer ces instants-là, car peut-être que ces conversations étaient les dernières dont je pourrais toujours me rappeller...

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