« Party, Alcohol and Accident » with anthony

11:42

So so what?
I'm still a rock star
I got my rock moves
And i don't need you
And guess what
I'm having more fun
And now that we're done
I'm gonna show you tonight
I'm alright, I'm just fine
And you're a tool
So so what?
I am a rockstar
I got my rock moves
And i don't want you tonight

Cette musique, cette chanson, cette mélodie résonne dans mes oreilles, des corps s'effleurent, des boissons sont bues cul sec. Je suis en boîte, sans Anthony, surprenement. Je fais la fête avec mes amies, je bois beaucoup et pourtant j'arrive à ne pas faire de conneries avec les autres gars. Je chante, je saute, je danse, je m'amuse. Je ne vois pas les heures défiler sous mes yeux, le temps passe à une vitesse folle, je ne m'en rends pas compte, je fais la fête. Puis, il arrive trois heures du matin. Je n'ai fais la fête que quelques fois auparavant, ça m'arrive rarement. D'habitude, je m'endors avant une heure du mat'. Mais, exeptionellement ce soir là ça ne m'était pas arrivé. Bref. J'étais épuisée, je voulais retourner dans les draps douillets d'un lit, serrer un oreiller contre mon corps souillé de sueur et d'alcool. Je me laverai plus tard, rien ne presse. Je sors de l'établissement, je sors mon téléphone, je l'appelle. Aucune réponse, je laisse un message après le bip sonore.

« Anthonyyyyyyyyy... ? HIPS ! C'est moi, ta super copine, huhu. Tu peux venir me chercheeeeer ? HIPS ! J'ai besoin d'un chauffeur parce que je suis totalement soûle *je ris*. GROUILLE-TOI... s'il te plait. *fis-je d'une petite voix* »

Je raccroche, commence à marcher sur le trottoir, j'attends qu'il me rappelle. Je perds l'équilibre, éclate de rire. C'est drôle, je crois. Je tibute, je m'adosse à un mur, puis m'asseoit au sol. Je me dirige vers une poubelle, je vomis. Je m'essuie les lèvres et continue ma route. Il faut qu'il m'appelle. Je suis trop soûle, je ne me rappelle plus où je vis, ça me fait rire, ça aussi. Je me mets à jouer à un jeu sur mon portable, je m'amuse bien, j'avance lentement, en ligne droite, sur le trottoir froid. Puis, j'en ai marre. Je vais m'asseoir, parterre, dos contre mur, et je patiente. C'est long, mais je sais qu'il va me rappeller, j'en suis certaine. Il ne me laisserait pas içi comme ça. Je suis vulnérable, on pourrait faire n'importe quoi avec l'état dans lequel je suis, absolument n'importe quoi. Je pourrais même baiser avec une fille moche, si je veux, si elle me le demande ou pour aucune raison, comme ça, sans réfléchir.

Je ne sais pas où est Jessika. Voilà une heure que j'essaie de la rejoindre, mais rien. Alors, je décide de sortir un peu et d'aller voir un ami, qui habite non loin d'ici. Sans le savoir, mon portable tombe de la poche de ma veste alors que je la prends en hâte. Ce dernier tombe sur le lit, alors que je viens de fermer la porte de ma chambre. Je me rends jusqu'à ma voiture, ma superbe et nouvelle Ferrari rouge...

[...]

Je viens de sortir de chez mon ami. On a rigolé ensemble, puis on a finit par prendre beaucoup de drogue. Cocaïne + marijuana. Je suis totalement défoncé, et c'est en riant pour rien que je sors à l'extérieur, me dirigeant vers ma voiture qui est stationnée dans la rue. Prenant le volant, je ne sais pas encore ce qui va se produire... Je longe les rues, ne sait pas trop où je vais, manque à plusieurs reprises de faire un accident, ou encore de prendre le mauvais côté de la route. Cela se produit sans que j'ais eu le temps de le voir arriver. Une jeune fille tibute dans la rue, seule. Je roule comme un fou, ayant accéléré il n'y a pas longtemps, comme si je suis dans une course, je ne la vois pas. Et PAF! Un bruit violent se fait entendre. Je sens ma voiture percuter quelque chose, ou plutôt quelqu'un, mais je ne m'en rends pas compte, trop étourdit par les événements. Je ne contrôle plus le volant, et je rentre de plein fouet dans un mur. Le choc n'est pas si violent, et je réussis facilement à en sortir. Manquant de trébucher, je vois une fille étendue sur le parquet, inconsciente, pas très loin d'où je suis. Sous l'effet de la drogue, je prends du temps à la reconnaître. Mais je finis par m'appercevoir que cette fille est en fait... Jessika. Non. C'est impossible. Pas elle. Pourquoi? POURQUOI? Aussitôt, je cours vers elle, m'accroupit à ses côtés. J'entends les sirènes d'ambulance au loin, mais je ne m'en rends pas compte. Je posa mes mains sur ses épaules, mon visage en larmes au-dessus du sien. Elle semble morte. Non, elle n'est pas morte... je la vois respirer. Difficilement, mais elle respire, je le sais. Je me mets alors, hors de moi, à bouger ses épaules comme pour la réveiller. Mais elle ne se réveille pas... Étendu à moitié sur elle, je lui cri de rester en vie... jusqu'à ce que les deux mains d'un ambulancier m'attire vers l'arrière, me relève et m'emmène loin d'elle. Je cri. Un long cri puissant et désespéré.

« JESSIKA !!!!!!!!! »

Je continue de marcher, lentement mais j'avance. Puis, je pète mon talon. Je le ramasse, continue de marcher. Puis, j'entends le moteur d'une voiture, elle semble tout près. J'ai à peine le temps de me retourner, de voir ce qui m'attends. On me fonce dedans, je pousse un cri étouffé, je m'écrase sur le sol. Mon visage se frotte durement contre le sol. J'ai mal. Partout. Aux côtes, aux jambes, aux bras, au coeur. Je n'arrive plus à ouvrir les yeux. Je sens des mains chaudes sur mes épaules. On crie mon nom. On me supplie de ne pas mourir. Mes paupières tremblent, j'essaie d'ouvrir les yeux, de voir cette personne qui tient à moi. Je le reconnais. C'est Anthony. Il est là, il est avec moi. Je ne sais pas qu'il m'a percutée. Je ne le sais pas encore. Puis, il me relâche, il crie mon nom. On m'examine, je ne sais pas ce qu'ils font sur moi. Puis, il me soulèvent, je suis déposée sur un truc plus douillet qu'un trottoir froid. Les sirènes semblent s'éloigner, pourtant je suis dans l'ambulance et on me conduit d'urgence à l'hôpital. Puis, j'ai le souffle coupé, je ne respire plus. Je suis là, mais pas à moitié, moins que ça. Je ne vois rien, je ne ressens que les choses physiques et j'entends des bruits lointains. Puis, tout s'arrête. Puis, ça recommence.

"Son coeur a recommencé à battre."

Après, ils m'emmènent dans une chambre très équipée, me mettent dans un lit, me changent de vêtements. Ils effleurent mon torax qui me fait mal. Il m'ont brulée avec leur trucs pour réanimer. Ça picotte, c'est désagréable. Je suis peu consciente mais je suis là. J'entends des voix, autour. J'entends les bip...... bip...... bip......

Alors que je suis séparé de Jessika, je sens qu'on me met sur une civière. Sûrement car je suis aussi blessé... mais je ne le sens pas, que je saigne. J'ai la machoîre en sang, et plusieurs plaies sur mon corps. Je sens alors la douleur... mais je m'en fiche. Ce n'est rien comparé à la douleur que je ressens à mon coeur. Les sirènes d'ambulance continuent. On m'emmène aussi à l'hôpital, dans une ambulance différente. Je sens une aiguille dans mon bras, un ambulancier qui dit "encore un autre drogué". Je ne suis pas trop là, comme dans un autre monde. Jessika risque de mourir... et tout ça à cause de moi.

[...]

Je suis à l'hôpital, à moitié conscient. Je vois les murs blancs défilés sous mes yeux... on m'emmène en salle d'opération. Un masque sur ma bouche et je suis endormi... Je me réveille alors dans une chambre. Ouvrant doucement les yeux, je vois tout de suite l'heure. C'est le matin. Je me rends compte que je viens de retrouver conscience, que je devais sûrement l'avoir perdu après l'opération. Je sens alors une vive douleur dans ma machoîre. J'entends des brides de conversations dans le couloir. "machoîre cassée" "accident de voiture" "drogue" "fille dans le coma". Je fronce les sourcils. Je sais qu'ils ont parlé de moi, et cette fille doit être Jessika. Je tourne alors la tête vers la gauche... je la vois. Elle est dans un lit, à côté du mien. Son corps est couvert de plaies, et de pansements. Elle semble endormie... mais elle est dans le coma. Retrouvant mes esprits, je me lève, sans problème, et me lève alors de mon lit en remerciant mentalement les infirmières qui m'ont laissé mon boxer en-dessous de la jaquette bleue d'hôpital. x) Je me rends près de Jessika, m'assit sur son lit, à côté d'elle. Je prends sa main dans la mienne... les larmes coulent toutes seules. Elle risque de mourir... et tout cela par ma faute. Je ne sais pas qu'elle était saoûle. Et même si je le saurais, je m'en voudrais.

« jess'... je t'en supplie... ne meurs pas... ='( »

Je suis à moitié là. J'entens continuellement les bip..... bip..... bip..... Je me suis habituée, je vais probablement les entendre bien longtemps. Je sens le matelas s'enfoncer près de moi, on me prend la main, on la serre. Je sens la chaleur de cette main, je reconnais la voix d'Anthony. Je suis dans le coma, hélas, je ne peux pas lui répondre, lui dire que je l'aime, que tout va bien, maintenant, que je me sens déjà mieux. Je tente par touts les moyens possibles de lui donner un tout petit signe, pour qu'il sâche que je suis là, que je l'entends, que je le comprends. Miraculeusement, j'arrive à exercer une légère pression sur sa main, je la serre doucement dans la mienne. Je veux qu'il sâche au moins que je l'entends, que je suis là mais que je ne peux ouvrir les yeux. Les sons sont lointains, mais quand j'écoute attentivement, je comprends tout. Je frissone. Le lit est un peu froid, comme l'hôpital avec ses peintures froides et sans réelle vie. Anthony sentira mon frisson, j'éspère qu'il me prendra dans ses bras, pour me réchauffer.

Je ne sens aucun signe de vie chez elle. Seuls les bip incessants m'indiquent qu'elle est encore en vie. J'ai tellement peur d'entendre ce long bip sans fin et strident, indiquant qu'elle est... enfin. O_o Je ne sens pas cette pression sur ma main. Ce qui est normal, car elle ne peut pas bouger, étant dans le coma. Je soupire, retient mes larmes. À ce que j'ai entendu, si on parle à une personne dans le coma, celle-ci peut nous entendre. Et elle s'en souviendra en se réveillant. J'espère tellement que c'est vrai. Mais j'essaye. J'ai besoin de lui parler. Et même si elle ne m'entendrait pas, et bien, j'aurai parler. Je n'ai rien à perdre.

« jess'... je suis désolé... c'est de ma faute tout ça... =( tu n'aurais jamais été dans le coma si j'aurais pas prit de la drogue... et je m'en veux terriblement de t'avoir frappé comme ça... »

J'imagine qu'elle n'a pas eu le temps de voir qui l'avait frappé. Et bah, si elle entend, elle vient de savoir que son agresseur est nul autre que moi. Je n'ai pas fait exprès. J'ai pris le risque d'aller plus vite, et je l'ai frappé de plein fouet... rien que de penser que c'est moi qui l'est mit dans cet état, j'ai envie de me tuer pour ne plus avoir à vivre avec cela sur la conscience... =/ Mais je dois enlever cette idée de ma tête... si? ><

Je l'écoute alors, ne pouvant faire autrement. Il me dit que c'est lui qui m'a frappée avec sa voiture. Je ne lui en veux pas. Il était drogué. Il n'aurait jamais eut de telles intentions envers moi... si ? Non. Je suis sûre qu'il s'en veut. Je le comprends, évidemment. Personne n'a envie de frapper l'amour de sa vie avec sa voiture, hein ? Bref. J'ai hâte de sortir du coma, de pouvoir revoir son visage, de le serrer dans mes bras, de lui prendre la main, de sentir ses lèvres contre les miennes, de lui dire que je l'aime, de toujours savoir qu'il est près de moi, d'être vraiment avec lui, pas juste mentalement. Et je suis sûre qu'il ne sait pas que je l'entends. Ça me frustre terriblement. Si je m'étais retournée un peu plus tôt, je l'aurais peut-être évité. J'ai envie de lâcher un profond soupir, mais impossible. Je n'arrive même pas à ouvrir la bouche, je respire par le nez, seulement. Je me rends compte que je ne lui ai pas serré la main, finalement, c'était juste mon imagination qui me jouait des tours. Je soupire intèrieurement. Et dire que cela durera peut-être plusieurs secondes, plusieurs minutes, plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années, peut-être. Et probablement que ça ne passera pas aussi vite comme si je dors. Je ne dors pas, je suis dans le coma, et je suis tout de même présente. Le temps me semble long.

J'ai si peur... un coma qui dure plus de six mois signifie que la personne ne reviendra sûrement pas à la vie. Enfin, un coma artificiel, ou la personne est maintenue en vie par des machines. Quoi que, si Jessika est débranchée, je suis certain qu'elle ne fait pas longtemps. =/ J'ai peur que cela dure six mois et plus. Et si jamais elle était condamnée à mourir? Que je ne pourrais plus sentir sa peau frissonner sous mes caresses? ne plus sentir ses lèvres bouger contre les miennes? ne plus jamais voir ses yeux me regarder si amoureusement? Et si elle se réveille... peut-être m'en voudra-t-elle. Peut-être ne voudra-t-elle jamais me pardonner... Je n'en peux plus.

[...]

Quelques jours ont passé déjà. Je vais déjà mieux, et les médecins m'ont annoncé ma sortie de l'hôpital. Je suis heureux de sortir d'ici... mais je ne veux pas sortir sans Jessika. J'ai risqué de frôler la prison, puisque j'ai conduit en étant sous effets de drogue. Mais mon avocat a tout payé, et j'évite donc la prison, et le centre de désintoxication. Heureusement que l'argent pousse presque dans les arbres dans ma famille. x) En me rendant à ma chambre, à St.Jude, j'écouta les messages sur mon Iphone. Le premier que j'entendu fut le message de Jessika... elle m'avait appellé quelques minutes avant l'accident. Si j'aurais eu mon portable sur moi, jamais tout cela ne serait arrivé. Je m'en veux tellement... =S Sous la tristesse qui s'emparre de moi si fort depuis quelques jours, je vais dans mon lit et reste sous les couvertures toute la journée. Les mecs qui sont dans ma chambre ne disent rien. Ils savent que je n'ai pas envie de parler, et que c'est assez grave, alors ils me laissent tranquille. Seulemement, silence et tristesse ne font pas bon ménage... =/ Énervé contre moi-même, énervé de ressentir cette tristesse si forte, le lendemain matin, je sentis mon coeur s'arrêter en voyant un couteau sur le comptoir de la chambre, traînant là près du petit frigo. Non, je ne pouvais pas... trop tard. Je l'avais déjà pris entre mes mains... Inspirant profondément, cela se fit instantanément. Quatre profondes entailles dans mon poignet. Sous le choc, je laissa tomber le couteau par terre, tremblant...

[...]

Aujourd'hui, j'ai décidé de sortir de mon lit pour rendre visite à Jessika. J'enfile une grosse veste, pour que personne ne se doute de mes nouvelles activités sombres --", et me rends alors à l'hôpital. Arrivé, je prends la main de Jessika... et lui confie tout. Je sais qu'elle m'entend, et j'ai besoin de me confier à elle...

Les jours passent. Les moments où je suis consciente me semblent interminables. Je veux me réveiller, je veux ouvrir les yeux, croiser les siens lorsque je me réveillerai. Puis, un jour, j'entends des voix, tout près. On lui annonce qu'il peut sortir. Je ne veux pas qu'il parte, je le veux avec moi. Le temps sera bien trop long sans lui. Je ne peux rien faire. Le moment où il part, un océan se déverse en moi. À l'extérieur, je semble dormir, innocemment. À l'intérieur, je suis éfondrée. Je n'en peux plus de ce coma, je veux me réveiller !

Les jours passent. C'est trop long. Je prête l'oreille à chaques petits bruits, à chaques pas dans les couloirs. À chaques portes que l'on ferme. Les seules fois où c'est la mienne, une infirmière vérifie mon état et c'est tout. Elles ne me parlent pas, elles me croient légume.

Puis, un jour, alors que j'écoute le vent entrer dans la pièce par la fenêtre ouverte, quelqu'un entre. Encore une infirmière, sûrement... mais non. C'est Anthony. Je souris, mais lui ne le voit pas, mon sourire. Il prend ma main. Il se confie. Je l'écoute attentivement. Il me dit qu'il s'est fait de profondes entailles sur les bras. À cause de moi... je veux me réveiller, lui dire d'arrêter, que c'est mauvais. Mais je ne peux pas. L'embrasser non plus. Serrer sa main dans la mienne non plus. Le regarder dans les yeux non plus. Sentir son corps chaud simplement effleurer le mien non plus. Le serrer contre moi non plus. Me réfugier dans ses bras non plus. Je soupire intérieurement. Il se passe tellement de choses, et je ne suis pas là. Légume.

Je n'en peux plus. J'ai l'impression que tout mon monde s'effondre sans elle. J'ai réalisé à quel point je tiens à elle. Avant, je ne faisais que le penser. Maintenant, je le sais. Je sais combien je l'aime, combien je ne conçois plus ma vie sans elle. Elle me manque, terriblement. Et même si elle n'est pas morte, j'ai l'impression que si, et que je ne reverrai jamais ses beaux yeux. J'ai besoin d'elle pour vivre... Elle est comme mon coeur, mon oxygène. Si elle n'est plus là, je ne suis rien. Et je m'en veux tellement d'en être la cause. Si je ne serais jamais sortis chez mon ami pour me droguer, jamais je n'aurais commencé ce jeu dangereux qu'est la mutilation. Je ne sais pas ce qui m'a prit. Il m'a suffit la vue d'un couteau pour avoir des marques sanglantes sur mon bras. Et le pire dans tout ça, c'est que j'ai aimé cela. C'est comme si je n'avais plus aucunes douleurs morales, mais que des douleurs physiques, ce qui est plus supportables, selon moi. Mais je ne le sais pas. Je ne sais pas que, malgré tout, même si je ne m'en rends pas compte, les douleurs morales sont toujours là, et guettent le bon moment pour refaire surface, afin que je me coupe encore une fois. Je l'ai fais deux fois pour le moment. Ce qui est trop, selon moi. Mais je ne veux pas arrêter...

Je parlais donc à Jessika, comme toujours. Je lui parlais du temps qu'il faisait à l'extérieur. Les beaux sapins verts qui se tenaient droit debout, défiant le vent. Le soleil qui faisait reflété l'eau de la rivière. L'herbe plus verte que jamais. Je lui parlais aussi des cours. Mes notes qui baissaient de plus en plus. 'fin bref. Je parlais de tout ce qui m'entourait. Tout ce que j'avais à lui dire... Finalement, lorsque je n'eus plus rien à raconter, je vins sur le lit et m'étendit à ses côtés, la prenant carrément dans mes bras, la serrant contre mon torse chaud et musclé. Mes bras autour d'elle la sécurisaient. Mes lèvres effleuraient son front... J'avais besoin d'elle comme jamais.

Les notes qui baissaient, le beau temps dehors, le soleil. Il me manque, le soleil. J'aimais m'étendre dans l'herbe verte et cacher mon visage éblouit par la lumière. Puis, il vint sur le lit, s'étendit à mes cotés, me prit contre lui. Il me réchauffa mieux que quiquoncque, mieux que le lit, que les couvertures épaisses. Je souhaitais pouvoir ouvrir les yeux, lui sourire, aller l'embrasser. Quelques minutes passèrent. Je soupira. Je croyais que ce n'était que dans ma tête. Mais en fait j'avais réellement soupiré. Puis, soudainement, j'arrivais à bouger. Je me sentais faible. J'avais peine à soulever ma main. Je voulais aller prendre sa main, la serrer dans la mienne, ou caresser son visage. Mais à la place, j'ouvris lentement les yeux, remuant mon corps un peu, sentant mon bras écrasé sous mon poid, sous moi. Puis, je leva légèrement la tête, les yeux mi-ouverts, mi-fermés. Je le voyais clairement, Anthony. Ma gorge était sèche, je ne dis rien. Puis, j'arriva à trainer ma main jusqu'à son visage. Je le caressa doucement, avec le peu de forces que je commencais à retrouver. Je fis un mince sourire...

Je pris du temps à réaliser ce qui arrivait. Je crus tout d'abord que c'était mon imagination qui me jouait des tours. Mais voyons, comme si elle était réveillée. --" Seulement, en la sentant remuer contre moi, je compris que je ne rêvais pas, qu'elle avait réellement bougé. J'ouvris donc les yeux et me recula un peu d'elle pour la regarder de mes yeux bleus, n'arrivant pas à y croire. Je la vis, les yeux ouverts, faible, essayant de lever sa main pour la porter jusqu'à mon visage, sur ma joue... Je ne pus m'empêcher de sourire en la voyant réveillé. Enfin. <3 Je ne le dis pas tout de suite aux infirmières. Je voulais que ce moment se passe tranquillement, entre elle et moi. Je ne voulais pas qu'une infirmière court dans la pièce pour lui demander comment elle allait, et blablabla. Je me demanda alors si elle savait... si elle avait tout écouté pendant que je lui parlais, pendant son coma. Savait-elle que je déprimais? Savait-elle que j'étais pris face à l'automutilation, et que je ne savais plus comment arrêter cela? Savait-elle que, si elle était ici, c'était à cause de moi? Rien qu'en pensant à ça, les larmes montèrent automatiquement dans mes yeux bleus, menaçant de s'effondrer alors que j'essayais de les ravaler. C'était à cause de moi tout ça... Je la regardais, n'osant rien dire... J'avais mal de la voir si faible.

Je m'attendais à une plus grosse réaction, pas à ce qu'il pleure parce que je suis aussi forte que Bob l'éponge - il n'est pas fort, en fait. Bref. Oui, je savais tout. Il m'avait tout dit, j'avais tout écouté. Je ne faisais que cela, écouter, écouter, écouter... Dis, tu savais que j'écoutais pendant mon coma ? Bref x2. Des larmes - de joie - me montèrent aux yeux. Je laissa tomber ma main sur le matelas et alla me réfugier dans ses bras forts. Il m'avait manqué. Les heures dans le noir que j'avais passées m'avaient semblées interminables sans lui. C'était finit, maintenant. Je recommençais à voir, à bouger, à parler. Je tenta de parler, mais ma gorge asséchée me bloqua, comme si on avait nouée ma gorge. Puis, je me recula légèrement et le regarda dans les yeux. J'arriva à dire, d'une petite voix grippée ;

« Dis... ça fait combien de temps que je suis... légume ? »

Légume = Carrote. Patate. Brocoli. Céleri. Peu importe. Je voulais savoir combien de temps j'avais désespérément attendu de revoir la lumière du jour, la noirceur de la nuit, le bleu de ses yeux, le brun de ses cheveux.

Elle me posa une question facile dont j'aurais certainement dû savoir la réponse. Combien de temps? Je ne sais pas à vrai dire. Comment lui dire que je suis resté tout ce temps dans le lit à côté d'elle, et que lorsque je suis revenu dans ma chambre, je n'ai passé mes journées que dans mon lit? Je n'ai pas vraiment été en cours. En fait, c'est un ami qui m'apportait mes devoirs mais je ne les faisais pas, alors mes notes ont évidemment baissé. Alors, le calendrier, je ne l'ai pas regardé. Quel jour on est aujourd'hui? Lundi? Jeudi? Dimanche? ou encore Mercredi? Cela m'est bien égal. Elle est en vie et c'est tout ce qui m'importe.

« je... je n'en sais rien... =S »

Je n'en dis pas plus. À elle de deviner ce que j'ai fais de mes journées. Peut-être s'en rappelle-t-elle, si elle m'a entendu lui en parler brièvement, tout à l'heure. Je n'ai pas le temps de rajouter quelque chose qu'une infirmière arrive. Elle pousse un cri d'exclamation, heureuse, en voyant que sa patiente est réveillée. Je m'enlève alors du lit et va m'asseoir sur une chaise, soupirant. Laissant la vieille dame s'occupper de ma copine, la faire boire pour la faire parler mieux. Lorsqu'elle finit et part, je vais me rasseoir sur le lit, tirant les manches de ma veste, mal à l'aise.

« tu... tu entendais dans... dans ton coma? »

Il ne savait pas. Très bien. Je vérifierai la date. En éspèrant qu'on ne soit pas le douze juin deux-mille dix. Je tourna la tête un instant vers un calendrier. On étaient en novembre deux-mille huit. Parfait. Je reporta mon attention sur Anthony. J'aurais pensé à des "retrouvailles" plus joyeuses. M'enfin. Une infirmière entra, et me découvrit éveillée. Je soupira également. J'étais bien, là. Elle me fait boire, regarde si tout va bien, je jette un regard à Anthony, un sourire. Puis, la dame part. J'ai la voix plus claire, je me racle la gorge. Anthony revient s'asseoir sur le lit, près de moi. Je remarque qu'il tire ses manches. Il cache ses plaies... ? M'enfin. Il me demanda alors si je l'avais entendu, quand j'étais dans le coma. Au lieu de répondre un simple oui, je baissa les yeux une seconde, puis hôcha la tête de haut en bas, réponse positive signifiant un oui très clair. Je m'assis en indien sur le matelas de mon lit, mains entrelacées ensembles. Je me mets alors subitement à regarder mes blessures, sans réelle fascination, juste plus voir combien j'avais été blessée. Je ressens une très vive douleur au niveau du bas du dos. Je soulève ma robe d'hôpital et y découvre un gigantissime bleu. Puis, dans mon visage, des band-aid un peu partout. Ils recouvrent des égratignures. En bref ; mon physique laisse à désirer et surtout est en mauvais état. Je ne peux pas y croire ; c'est Anthony qui m'a percutée avec sa ferrari rouge. Il était drogué, il me l'a dit clairement. Je ne lui en veux pas vraiment. Légèrement... mais je ne le détèste pas. Je lui pardonne. Moi, j'étais soûle, j'aurais très bien put en faire des conneries si... bref.

Je soupira profondément alors qu'elle me répondit d'un hochement de tête qu'elle avait tout entendu. Elle savait donc que je me mutilais maintenant... Pris tout d'un coup d'un énorme malaise, je n'osa à peine la regarder et me leva. Pourquoi me sentir mal? Car elle savait tout ce que je lui avais dit. Elle savait que, si elle était dans ce lit, c'était de ma faute. Elle savait que, si je me mutilais, c'était à cause de tout cela. Je sortis alors un joint de la poche de ma veste ainsi qu'un briquet.

« je... je... »

Je pris une grande inspiration, ayant du mal à lui parler. >< J'étais complètement mal à l'aise. Merde. --" Je baissa les yeux et regarda ailleurs, donc la porte de la chambre.

« je vais fumer... »

Voilà, c'était dit. Soupirant, je posa ma main sur la poignée de la porte. Je ne sais pourquoi, mais j'espérais qu'elle allait me retenir. Qu'elle allait me parler. Me dire quelque chose. N'importe quoi. O__o

Fumer ? Non. Je ne voulais pas qu'il parte. J'avais tant attendu qu'il revienne me voir, il n'allait certainement pas aller se droguer. Je comprenais qu'il était mal à l'aise, je sais tout, il m'avait tout dit, mais on allait devoir parler.

« Anthony... »

Dis-je alors pour le retenir, afin qu'il s'arrête et qu'il me regarde.

« Reste. »

Je ne voulais pas l'attendre. On devait parler, maintenant. Il devait se sentir terriblement coupable, mais je voulais qu'il sâche que je ne lui en voulais pas, qu'il n'avait pas à faire ça à cause de mon état, que je l'aimais malgré tout. D'un petit geste de la main, je lui fis comprendre de venir vers moi, de s'asseoir.

Justement, je voulais fuir le moment où on devrait parler sérieusement. C'est mal, mais je suis comme ça. Je n'aime pas parler de choses si sérieuses. Je fuis toujours. Mais Jessika me demanda de rester. Je ne la regarda pas tout de suite, me demandant si je devais aller la voir et lui obéir, ou bien fuir encore et partir me droguer. Inspirant profondément, je décida de rester. Pour elle. Car c'est elle qui me l'a demander. Je lâcha donc la poignée de la porte et remit mon joint à sa place, me dirigeant vers Jessika... Elle me fit signe de m'asseoir. C'est ce que je fis, mainteanant assis à ses côtés, sur le lit. Jouant avec mes mains, mal à l'aise, je n'osa à peine la regarder, fuyant son regard.

« je... je comprendrais si tu voudrais plus me revoir... »

Dis-je, ne la regardant toujours pas. Je sentais mon bras brûler. Je m'étais fait des entailles ce matin-même, encore. Soupirant, je regarda mes pieds... --"

Je fronça les sourcils. Ne plus le revoir ? Mais il est malade ? Je ne peux pas me passer de lui ! Je l'aime trop pour le renier de ma vie à jamais. J'alla prendre doucement sa main, tentant de le regarder dans les yeux, d'un regard interrogateur et un peu triste à la fois. Il osait croire que je ne voulais plus rien savoir de lui. C'était faux. Je ne lui en voulais pas tant que ça. Juste un petit peu, mais ça se règlera. En fait, je crois que je ne lui en veux même plus.

« Non... je t'aime, Anthony. Je ne peux pas m'imaginer sans toi. Et... je ne t'en veux pas, tu sais. »

Lui dis-je, totalement sincère, comme je l'avais si bien pensé. Je serra doucement sa main. Et si lui ne voulait plus me voir car il s'en veut trop... ?

Je sentis sa main venir prendre la mienne, la serrant dans la sienne. Je la regarda alors enfin, soutenant son regard alors qu'elle me répondait qu'elle ne s'imaginait pas sans moi, qu'elle m'aimait et qu'elle ne m'en voulait pas. Je baissa à nouveau les yeux et soupira. Pourquoi tout était si compliqué? =(

« je t'aime aussi Jessika... mais je me sens si mal... »

Sans rien dire d'autre, je vins me coucher à ses côtés, ne lâchant pas sa main. J'étais heureux qu'elle ne m'en veut pas, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal. Peut-être car je me mutilais? Je ne sais pas. J'avais peur de sa réaction face à ça. Et si elle réalisait qu'elle ne voulait pas être avec moi pour ça? Menfin. Sans penser aux possibles conséquences, je la regarda et remonta alors lentement la manche de ma veste, celle où mon bras mutilé y étais caché. Chose faite, je lui montra alors mon bras couvert d'entailles rouges.

« je... je suis désolé Jess'... =S j'ai... j'ai du mal à arrêter ça... »

Il vint se coucher à mes cotés, se qui me fit sourire. Je me coucha alors sur le coté, tout doucement. Je osa ma main sur son torse, me mettant tout près de lui, serrant toujours sa main. Puis, il me montra les entailles sur son bras. Une larme coula sur ma joue. Il se faisait souffrir ainsi car il m'avait fait du mal. Je tourna la tête vers lui, les sourcils baissés vers le bas, mon regard peiné.

« Tu fais ça pour te punir de m'avoir percutée... ? »

Demandais-je d'une voix petite et douce, mais surtout intriguée. Si il me répondait que oui, je lui dirais qu'il n'avait pas besoin de faire ça, ce n'était qu'un accident, et que maintenant je vais mieux.

Je la vis pleurer. Je n'avais pas voulu ça. J'avais voulu seulement lui montrer pour ne pas qu'elle soit "surprise" de voir ça lorsqu'elle rentrerait de l'hôpital, et que je n'aurais peut-être pas à un moment ma veste. Et si on fait l'amour à un moment, et bah elle ne sera pas choquée de les voir pour la première fois. 'fin bref. Elle me demanda alors d'une petite voix si je faisais ça pour me punir. Je haussa les épaules...

« j'en sais rien... =S non, je ne crois pas... en fait, c'est difficile à expliquer... je... j'ai mal. je veux dire; moralement. je m'en veux tellement de t'avoir fait subir cela... je sais que c'était un accident, mais cela n'aurait pas arrivé si j'aurais resté sage sur la route. mais j'étais drogué et... 'fin. jveux en venir par là que... lorsque je fais ça... jsais pas. ça enlève cette douleur, car je la remplace par une douleur physique... et je ne sais pas pourquoi mais, je ne peux plus arrêter. si je ne le fais pas, je suis tendu et stressé... »

J'essaie d'expliquer par là que j'en suis "addict", c'est tout. Je ne peux plus m'en passer... et ça me fait peur. Peut-être car je me sens trop mal dans ma peau, et que cela m'a fait sauté un cable, je ne sais pas.

Je l'écouta attentivement, sans dévier une seule fois les yeux. Il remplace la douleur morale par la douleur physique. Un peu pour se soulager, en fait, non ? Bref. Je posa ma tête sur son torse, l'entourant de mes bras et le serrant dans mes bras, fermant les yeux, un peu bercée par sa respiration continuelle et les battements de son coeur. Je ne cherchais pas à m'endormir, mais ça me calmait encore plus, et j'aimais sentir sa respiration sous moi.

« Désolée Anthony je... je sais pas quoi dire, j'ai peur de mal m'exprimer et de dire n'importe quoi... »

Je cherchais quelque chose d'intelligent à lui dire, mais je ne savais pas quoi. Je ne connaissais personne qui se mutilais, c'était la première fois. J'aurais aimé savoir comment réagir.

Je redescendis la manche de ma veste sur mon bras. J'étais mal à l'aise qu'elle voit ça. Mais j'étais heureux qu'elle l'ait vu maintenant, et non plus tard. Bref. Je soupira et posa ma main dans son dos, la remontant pour caresser ses doux cheveux bruns. Je ne voyais pas son regard, puisqu'elle était dos à moi, mais je le devinais déjà...

« ne dis rien alors... j'ai seulement besoin de toi, c'est tout... »

Je n'ai pas besoin qu'elle me donne des conseils. Encore moins qu'elle joue à la maman avec moi, en me surveillant toujours, ou en me traîtant en bébé. Je sais ce que je fais. Je suis assez grand maintenant. Et j'ai seulement besoin qu'elle soit là, et rien d'autre. Tant que je l'ais dans mes bras pour l'éternité, je serai heureux. 'fin bref. Je ne dis rien d'autres, restant en silence. Lorsqu'elle tourna enfin son visage vers moi, je lui fis un mince sourire et m'étira par l'avant pour aller attrapper ses lèvres dans un tendre baiser, même si je devais me casser le dos pour ça. xD

Je soupira de soulagement, craignant que ça le dérange que je n'aie pas sut dire quoi que ce soit. Je m'en voulais. Mais, en même temps, j'avais peine à réfléchir. J'avais mal partout et ça me déconcentrait, alors... bref. Je resta comme ça, dos à lui pendant un instant, aimant sentir son souffle sur ma nuque, caressant mes cheveux. Je me retourna ensuite très lentement, très doucement vers lui, veillant à ne pas écraser mes blessures sous mon poid. Puis, il s'étira et vola jusqu'à mes lèvres - façon de parler - pour m'embrasser tendrement. Ça m'avait terriblement manqué, ses lèvres douces, son haleine qui sent et qui goûte bon même si il fume un joint parfois, sa langue qui effleure et caresse la mienne. Tout ça m'avait manqué, terriblement. Je ferma les yeux, sourit, alla délicatement poser ma main sur la joue du jeune homme, le caressant du bout des doigts.

» << Be My Escape >> ||PV: Anthony
» « you're a womanizer, baby. » // anthony
» Rendez-vous du midi (PV Anthony)