pv joy - honorine.

Elle passait son temps libre ici. Les dix minutes de pause qu’on leur accordait pour la matinée, elle les passait sur ce banc, seule ou avec d’autres jeunes, le plus souvent avec Joy, Joy Morgesson. Sa camarade, celle avec qui elle passait son temps au lycée, la jeune Honorine D‘Armiz faisait encore partit des indésirables, on ne voulait pas d‘elle, et son frère n‘y était surement pas pour rien. Tant pis, elle finira bien par le montrer ce qu’elle vaut, de toute façon elle n‘avait pas besoin d‘eux pour vivre. Honorine se retrouvait parfois en Joy, elle ne connaissait pas grand-chose d’elle, elle venait de New-York et c’était tout. Elles ne passaient pas des à déblatérer de leurs vies respectives, Honorine détestait ça, elle se voyait très mal se donner un rendez-vous a un groupe de jeunes pour se plaindre de leur pauvre vie d’enfants pourris gâtées, alors qu’ils se connaissent à peine et que de toute façon, la vie des autres, ne les intéressent aucunement.
Aujourd’hui il faisait froid, comme hier, et comme demain surement, le ciel était gris, triste, et le vent polaire arrivait, il se faisait ressentir, on avait refermer les boutons des vestes lolita lempicka, dolce & gabbana, hermès… Elle ne s’en plaignait pas, les beaux jours c’était finis, et elle n’avait pas hâte de les retrouver. Ses cheveux partaient dans tous les sens, suivant les caprices du vents. Le long pull diesel qu’elle avait revêtu, et qui lui faisait office de robe, ne la protégeait pas vraiment du froid qui s’insinuait dans chaque pores de sa peau. Qu’importe, ça ne la dérangeait pas, elle le supportait bien plus facilement que la chaleur étouffante qu’ils subissaient pendant les heures interminables de cours qu’elle devait supporter sans broncher, on ne lui pardonnerait surement pas de se faire renvoyer de saint jules.
La sonnerie venait tout juste de retentir dans le lycée, Honorine s’était rendue sur ce même banc qu’elle s’était appropriée à chaque récré depuis la rentrée. Joy la rejoignait, et la jeune héritière lui adressa un léger sourire sans un mot de plus, lui tendant son paquet de Marlboro light, et en allumant une pour elle. Bon Dieu que c’était bon, elle en rêvait depuis que les cours avaient commencé. Honorine était accro à un tas de truc, elle passait ses nuits en compagnie d’amies telles que ecstasy, cocaïne, lsd, speed et j’en passe, mais sa Marlboro à dix heures du matin, elle, elle était tout autant sacrée, elle les enchainait, clopes sur clopes, avec une certaine satisfaction ou bout, c‘était l‘un de ses seuls plaisir durant ces journées interminables.

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