PV amaury - honorine

Il pleuvait. Les gens se pressaient, comme à leur habitude. Elle, elle prennait son temps, elle aimeait ça, la pluie. & Elle s’en foutait, un parapluie noire dans une main, elle était protégée de cette averse, alors que la pauvre Kasha, sa domestique, se devait de porter les nombreux paquets de mademoiselle D’Armiz. Sans état d’âme, Honorine la regardait, trempée de la tête au pieds, son léger maquillage coulant contre ses joues, ses vêtements collant contre sa peau, elle se contentait de suivre sans un mot, de toute façon la jeune blonde ne lui aurait pas permis la moindre plainte. Elle se complaisait tellement à faire souffrir les plus faible qu’elle, elle avait ce sourire mesquin à chaque fois qu’elle fixait la slave. Elles marchaient dans les rues de Paris depuis des heures, Honorine achetait tout ce qui lui plaisait sans la moindre hésitation, jusqu’à l’accessoire le plus inutile, des vêtements qu’elle ne porterait surement qu’une fois.
Elle venait de découvrir la carte de crédit il y’a seulement quelques mois. Papa, lui avait donné, et la jeune fille l’utilisait en permanence. Elle avait quitté la banlieue de Paris pour son quartier le plus chic, avec tout les avantages que cette ascension sociale pouvait lui procurer. Et puis, elle se délectait tant devant la tête de sa belle-mère bien aimée, lorsqu’elle voyait les dépenses qu’Honorine pouvait faire en quelques heures. Le monde n’avait jamais été plus beau pour elle. Son père, le pas des moindre Charles Paul-Henry D’Armiz, à la fortune colossale, semblait lui accorder tout ces désirs.
La seule raison pour laquelle, elle ne faisait pas son shopping en Porsche, avait pour nom Kasha, oui, elle s’extasiait littéralement devant la domestique qui portait avec difficultés ses paquets, qui donnait l’impression qu’elle allait trébuché à chaque instant, et qui se devait de souffrir en silence. Elle faisait vivre à chacun des domestiques un véritable enfer depuis son arrivée. Elle voulait briser leur existence merdique, détruire chaque âme qu’elle croisait, était sa principale occupation. Elle n’était qu’une garce, on la déteste, mais elle le rend si bien. C’est un de ses plaisirs quotidiens, et ça semble innée chez elle. Honorine D’Armiz n’aimait personne, les domestiques restent des cibles faciles à torturer, mais elle ne trouvait rien de lassant là dedans, son sourire machiavélique en disant bien long sur le plaisir malsain qu‘elle éprouvait.
Il était aux alentours de quinze heure et quart, Honorine d’approchait du boulevard Haussmann, où se trouvaient les galeries Lafayette. Les jeunes femmes entrèrent dans l’immense magasin, complètement surpeuplés, les gens se bousculaient, certains le regard admiratif détaillaient tout ce qu’ils apercevaient, ceux là ne pouvait pas se payer un dixième de ce qu‘il y‘avait sous leurs yeux et ça la faisait sourire, d’autres savaient exactement où aller, elle était de ceux là. Parcourant les étages sans pitié pour celle qui la suivait. Son regard parcourait les cabans, la jeune D‘Armiz désirait en acheter un énième, elle recherchait la perle, celui qui les rendraient toutes folles de jalousie. Et pour ça elle était prête à y mettre le prix. S’admirant dans une glace, elle en essayait un, simple, noir, Louis Vuitton, indémodable et classe.

« Quoi que tu portes, quoi que tu achètes, tu resteras toujours cette souillon des bas quartiers !

« & profites bien de cette carte de crédit; quand mon père aura enfin compris qu'on ne peut changer une vermine en star, il te renverra aussitôt dans un orphelinat à Bangkok.

« Pourquoi ne prendriez-vous pas ce billet pour aller vous prendre un café Kasha ma chère ? La forme interrogative n'étant utilisée que par pure politesse, allez-y tout de suite !

Une seule personne pouvait s’adresser ainsi à la jeune femme. Elle aurait reconnu cette façon de s’adresse à elle, parmi elle. Son adorable demi-frère. Le fixant quelques instants par l’intermédiaire du miroir, elle n’avait qu’une envie le tuer, l’étriper, là tout de suite, devant tout le monde, tout la révulsait en lui. La colère montait en elle, impulsive de nature, il battait tout de même des records lorsqu’il s’agissait de la mettre hors d’elle. Il fallait qu’elle se calme quelques instants, juste pour reprendre constance, et ne pas crier devant tout le monde ce qu’elle avait envie de lui dire. Honorine se retourna vers son frère enfin, défaisant le manteau qu’elle venait d’essayer et qu’elle reposa, finalement, elle en prendra un plus cher, beaucoup plus cher. Elle le fixait, d’abord sans un mot, son visage s’était à nouveau fermé, froid, ne laissant transparaitre aucune émotion à part peut-être la haine qu’elle pouvait ressentir pour lui, oui on pouvait aller jusqu’à parler de haine, lorsqu’il s’agissait de décrire leur relation, rien que sa présence l’exacerbait, même si tout était à relativiser puisqu’elle se complaisait à le torturer, c’était à qui détruirait l’autre, depuis leur rencontre.

« Premièrement, bonjour Amaury. Tu ne te souviens donc plus des règles élémentaires de politesse. « Deuxièmement, c’est notre père, oui, aussi étonnant que ça puisse te paraître, nous portons le même nom.
« Troisièmement, ce n’est pas moi qu’on a envoyé à l’autre bout du monde, dans un pensionnat du Texas, je crois, mais bien toi. »

C’était à son tour de son sourire, sourire de moquerie, sourire cruel, il n’y avait pas de place pour l’empathie. Et personne ne pouvait savoir, combien elle jouissait de voir à quel point Amaury Joubert D’Armiz pouvait il faire honte à ces parents au point qu’ils aient préféré l’exclure de la vie parisienne. Elle prenait plaisir à ces disputes, un plaisir malsain, qui les mènerait on ne sait où. Défiant quelques instants son frère du regard, elle se tourna vers la domestique.

« Tu sais quoi Kasha, tu n’as qu’à rentrer directement, pose les paquets dans ma chambre en passant. Ma journée vient d’être gâchée, j‘en ai finit pour aujourd‘hui. »

« Tu as raison; j'aurais tant préféré naître dans un appartement crasseux, entouré de gens pauvres & miséreux; mais tu sais ce qui m'aurait réellement fait plaisir ? n'être accompagné que de mon alcoolique de mère qui aurait préféré boire jusqu'à en mourir plutôt que de finir sa vie avec un enfant comme moi;
Je sais, la vie est tellement dure; & particulièrement quand on est la petite batarde d'un riche homme d'affaire & d'une p*te. »

« Kasha, je vous ordonne de rester ici si vous tenez à avoir votre salaire en fin de mois ! »

Une seule envie, l’étriper, le détruire, rien qu’à la force de ses mains, ne plus voir ce sourire, ce regard, cette façon d’être tout les jours. Et peut-être qu’elle le jalousait, ça avait son sens, il lui avait volé sa vie, ou du moins les dix-sept premières années, c’est ainsi qu’elle le voyait, et elle n’en faisait pas vraiment un secret, de toute façon, à sa place n’importe quelle personne aussi gentille soit-il aurait réagit ainsi, toute sa vie elle avait vécut ainsi dans la misère et le mensonge.
La colère l’emportait sur la raison, et si il n’y avait eu personne aux alentours elle se serait surement jetée à son coup emportés par la fureur. Elle n’avait pas mal, comme cela aurait pu être la cas lorsqu’elle était plus jeune et très sensible à la descente de sa mère. Aujourd’hui elle se sentait juste humiliée, elle ne supportait pas d’entendre cette histoire, encore et encore, cette vie là n’était plus la sienne, elle n’était plus la même, et elle ne voulait plus en entendre parler, plus jamais, elle voulait oublier. Tout. Cet appartement minable, l’odeur omniprésente d’alcool, sa mère, oui, même elle n‘avait plus d‘importance aujourd‘hui. Elle n’avait aucun intérêt à s’accrocher à ce passé minable Alors que lui, il éprouvait un plaisir malsain à lui rappeler.

« Mais ta vie aussi doit être vraiment dure ces temps si. Voilà que tu perds ton statut d’enfant unique, ton héritage va devoir être partagé en deux, avec une fille de p*te, puisque c‘est-ce que je suis, non? Et ta cocue de mère vient de se faire humilier devant tout le beau Paris. Sérieusement, tu es à plaindre, Amaury. Mais ne t’inquiètes pas, jésus t’aime. »

Il ne valait guère mieux qu’elle. Elle lui crachait ces mots aux visages, sans faire attention aux restes, elle ne voyait plus que lui, et même lorsqu’elle s’adressait à Kasha c’était pour l’atteindre lui. Cette domestique n’avait guère d’autre intérêt à cet instant, un jouet que les deux héritiers d’Armiz se disputaient. Ils auraient pu vivre chacun de leur côté, même ce monde était assez vaste pour les voir cohabiter l’un à côté de l’autre, mais le fait était là, aucun des deux ne voulait de l’autre. Il se mesurait l’un à l’autre, lui avait un avantage, il savait évoluer dans ce monde sans faux pas, elle, elle avait encore tout à apprendre. Simplement, elle ne voulait pas perdre, elle ne voulait pas baisser la tête devant lui, elle ne cherchai pas son respect, de toute façon jamais il ne le lui accorderait, elle s’attaquait peut-être à plus fort qu’elle, mais elle ne voulait pas rester une ombre derrière lui, elle voulait briller, et la solution était de l’affronter, quitte à tout perdre, ça ne pourrait pas être pire qu‘avant.

« Kasha. Comme on l'a tous remarqué, l’influence de monsieur d’Armiz sur son père semble relativement limitée ces derniers temps, et ce n’est pas sa mère qui risque de le soutenir, elle court les fashion week, comme toujours. Alors que moi il semblerait qu‘on ne me refuse rien. Maintenant disparais, si tu tiens un temps sois peu à ta place. »

« Tu sais, je n'ai jamais vraiment eu besoin du soutient du viel homme sur sa croix pour avoir une vie heureuse. En revanche, je peux aisément t'imaginer à l'âge de sept ans, priant au bord de ton lit, espèrant que cette vie misérable prenne fin le plus rapidemment possible. Dommage qu'il ai fallu dix interminables années pour que ces prières deviennent réalité. »

« Mais en stupide & innocente gamine que tu étais, tu ne pouvais deviner que la vie dont tu as toujours rêvé ne te serais jamais agréable; & saches que je serais là chaque jour, chaque heure & chaque minute pour te le rappeller. »

« Allons Kasha, vous savez autant que moi qu'elle ne restera pas éternellement dans les bonnes grâces de mon père. Lorsque le monde, mon monde, aura pris consience que la nouvelle héritière d'armiz utilisera toujours le couteau à poisson au lieu du couteau à viande, elle ne suscitera plus longtemps l'intérêt. & mon père ne prendra jamais le risque de perdre ses clients, même pour sa chère fille pour laquelle il croit avoir de l'affection. »

Cette volonté d’humilier l’autre, de réduire son existence à néant, ce feu destructeur les animait l’un et l’autre. Derrière ces quelques échanges la guerre était déclarée. Il y’avait deux héritiers mais une seule place, un seul trône, qu‘elle convoitait, qu‘elle désirait plus que tout. L’ambition la dévorait, comme sa mère des années auparavant, et c’était ce qui allait la détruire, un jour, si personne n’y arrivait avant. Elle rêvait de pouvoir, d’être adulée, non, pas qu’on l’aime, mais qu’on la désire. Elle voulait récupérer son du, celui qu’elle n’avait pas pu toucher pendant dix-sept années, mais Amaury s’interposait sans cesse, il ne voulait pas d’elle, cette hostilité avait été immédiate, alors elle y’avait prit part naturellement, on devait la considérer comme folle de s’attaquer ainsi au fils Joubert d’Armiz, elle n‘en avait que faire. Elle ne voulait pas se laisser manipuler, et tout en lui, lui provoquait dégoût, il représentait cette jeunesse dorée dans sa plus belle décadence, c‘était tellement simple de le haïr.
Elle aurait préféré qu’il se taise, qu’il arrête de faire remonter des vieux souvenirs enfouis, mais c’était comme parler à un arbre et espérer qu’il lui réponde. Alors on encaissait sans rien dire, comme si rien ne nous atteignait, et d’une certaine manière c’était le cas, la petite boulotte de sept ans et demi était l’antithèse de la jeune femme un peu trop maigre de dix ans son ainée. Certains évènements lui revenaient, poussés par les remarques de son demi-frère, les soirs passés dans sa chambre à pleurer entendant une mère sans l’instinct jeter en fracas des bouteilles vides, et en ouvrir une autre de whisky, elle pouvait revoir certain détails, mais elle gardait une impression de recul, comme si elle n’était plus qu’une spectatrice, que cette vie était celle d’une autre.

« Ne me dis pas que tu as une vie heureuse. Tu ne me feras pas croire que, toi, Amaury D’Armiz connait le bonheur. J’y ai peut-être cru à un moment, mais tu n‘as rien d‘un gosse heureux. Personne ne t’aime, pas même ton père, les gens ont beau t‘envier ça s‘arrête là.
Et regarde toi, le bonheur n‘est pas fait pour toi. Et bien même tu atteindrai quelque chose y ressemblant je le détruirais, et crois moi j‘y arriverais.»

Elle l’avait à peine murmurée, dans un souffle court. Elle était de ceux qui ne croyait pas au bonheur, il n’était qu’un idéal que des fous ou des faibles poursuivaient lamentablement toute leur vie. Elle avait bien d’autres projets pour sa vie, pour y parvenir, elle se devait de renoncer au Bonheur avec un grand B, tant pis, ça n’avait que peu d’importance, tant de choses pouvaient là faire jouir, tellement plus importantes.

« Cette gamine, oublie là, elle est morte, il ne reste plus rien d’elle. Morte, je te dis. Il va te falloir trouver autre chose si tu veux vraiment me faire mal. Tu sais, peut-être que je n’ai pas connu une enfance dans le luxe mais quand je vois ce que tu es devenu aujourd’hui, tu ne vaux guère mieux que moi frérot. »

Un sourire de victoire s’était dessiné, lorsqu’elle avait vu la domestique prête à s’en aller, c’était sans comptés sur l’intervention de son demi-frère. Elle ne voulait pas lui laisser gagner, le sans d’Armiz coulait dans ses veines au même titre que son frère, elle voulait lui prouver, et après tout l’influence sur le père était, ces derniers temps, bien plus importante chez la jeune fille, n’importe qui pouvait l‘approuver. Et cette domestique n’était pas complètement sotte au point de ne pas l’avoir remarqué, non ?

« Quoi qu’il en soit, pour le moment, c’est bien mes désirs que l’on prend en considération ? Le fils aîné n’a plus vraiment son mot à dire, tout le monde l‘a remarqué, et ce n‘est pas comme si c‘était nouveau. Et bien, même cela changera, et que le père est un élan d’affection pour son héritier, ce que je ne crois guère, si tu ne daignes partir, maintenant, je peux t‘assurer que cette place tu la perds, et que je ferai en sorte que ta vie soit complètement finie. »

désolé de ce post, je suis complètement malade et c'est dingue comme j'ai du mal à me concentrer.

« & qui es-tu pour juger de mon bonheur, hein ? Tu n'es qu'une simple erreur, un minuscule petite accident qui n'aurais jamais du voir le jour. Tu ne dois ton existence qu'à la stupidité de ta pathétique mère qui a cru qu'en te gardant elle pourrait s'acapparer mon père. Mais elle n'avait pas compris que les gens comme lui ne finissent pas leur vie avec une vulgaire Lucile Deschamps. Si elle avait su ça avant de boire la goutte de trop, je suis persuadé qu'elle aurait cherché à t'étouffer avec ton oreiller. Tu n'a pas été plus aimé que moi honorine. »

« Tu auras beau faire tout les efforts du monde pour briller parmi nous, saches que je serais toujours là pour rapeller aux gens d'où tu viens, qui tu es; je ne m'autoriserais aucun moment de repos, ma vie n'aura aucun répit tant que tu n'auras pas pris la décision de sortir à jamais de mon existence. & si je dois voir ton sang couler pour cela, saches que je n'hésiterais pas... »

hj : aucun soucis, j'ai bien aimé ton post (: en revanche, je t'ai pondus un truc plutôt glauque =p

Elle le sentait bouillir, elle était dans le même état, une atmosphère presque irréelle s’était crée entre les deux, une animosité commune, cette volonté de voir faiblir l’autre, plus que tout, elle désirait le voir réduit à néant. Mais on ne détruit pas aussi facilement Amaury D’Armiz, elle en avait conscience, se serait long, douloureux, elle risquait d’y perdre beaucoup, mais elle était prête à se plonger corps et âme dans cette entreprise. Elle n’aurait pas vraiment su dire où avait commencé cette haine, elle avait cherché un adversaire, une proie à sa hauteur, quelqu‘un qui serait capable de se mesurer à elle, sans crainte, un adversaire peut-être plus fort, mais elle avait besoin de ça, de se mettre en danger, de repousser les limites, encore et encore, même si elle devait finir par perdre. Perdre n’était d’ailleurs une fin en soi, si elle arrivait à emporter l’autre avec elle. Il était arrivé comme un rival naturel. Voilà comment elle voyait sa relation avec son frère, sa réputation le précédait, il était tout ce qu'elle recherchait. Oui, Honorine D’Armiz devait être un peu masochiste. Elle voulait lui faire mal, le faire réagir, pour qu’à son tour il frappe plus fort, une lutte incessante, elle voulait l‘atteindre, trouver ses failles les plus profondes, qu‘il fasse de même, et aller toujours plus loin, frapper toujours plus fort.

« Peut-être que ma mère n’était qu’une idiote, qu’elle a cru trop longtemps au conte de Cendrillon. Mais, elle n’a pas complètement échoué puisque je vis son rêve, sa mort, son manque d’amour m‘auront au moins été bénéfique. Et aujourd’hui, celui dont tu as tant rêvé de l’amour enfant, me l’accorde à moi, je sais comment ça doit être dur. Mais de toute façon l’amour, c’est bon pour les faibles, Amaury. Au moins la dessus, je pense que tu es d’accord avec moi. »

Il n’y avait plus que lui qui existait, plus rien d’autre, Kasha était peut-être partie finalement, mais surement plus effrayée par cette relation entretenue entre un frère et sa sœur, que par les menaces de l’un ou l’autre, son regard qui le dévisageait, elle suivait le mouvement de ses lèvres qui crachaient ses mots, et même si ils étaient prononcés avec le plus grand calme, elles les recevaient pleinement, comme un fouet qui claque contre son visage, et pendant quelques instants, alors qu’elle avait finis par plonger son regard dans le sien, et qu’elle n’avait vu que cette lueur flamboyante de haine, de rage, elle se sentit de défaillir, détournant les yeux, un voile se posa sur son regard, pendant quelques instants la peur l’avait emporté, mais le feu qui brûlait en elle et qui la consumait repris de l’intensité, comme si elle n’avait pas faiblit, c’était peut-être même plus puissant, il était hors de question qu’elle se laisse avoir, qu’elle perde tout, elle ne voulait renoncer à tout ça, ce serait trop dur, surtout maintenant, cette nouvelle vie, elle y tenait trop, c‘était un jeu dangereux qui risquait de l‘emmener plus loin qu‘elle ne l‘ai imaginer. Le dos droit, le regard noir plein de hargne, de haine, de tout ce qui la faisait vivre, elle le fixait, sans jamais détourner les yeux, elle ne voulait plus faiblir. Elle vouloir lui faire savoir qu’elle ne s’écraserait pas, pas avant d’avoir lutter au moins, les conséquences n’étaient que des futilités à ses yeux, elle pouvait bien tout perdre. Le jeu en valait la chandelle.

« Des menaces ? Allons, je suis sûre que tu peux faire tellement mieux, Amaury. Je ne disparaitrais pas comme ça. Ce ne sont pas des mots qui vont m’atteindre. Et je suis sûre que sans moi, la vie te paraîtrait bien trop longue. »

Elle avait à peine murmuré ces quelques mots, un sourire en coin s’était esquissé légèrement, elle le voyait fulminé, elle aimait ça. Elle n’avait pas bougé, il se tenait seulement à quelques centimètres d’elle, mais ça n’avait rien d’un rapprochement fraternel, plus encore il semblerait que les deux héritiers soient arrivés à un point de non-retour dans leur relation. Mais ce n’était pas l’indifférence qui y régnerait, elle n’y avait de toute façon pas sa place. A ses yeux il était peut-être l’une des personnes les plus importantes de sa nouvelle vie, non, elle ne l’aimait pas c’était bien plus fort que ça, la haine, l’aversion, voilà ce qui l'animaiebt, et bien qu’elle voulait le voir réduit à néant, elle n’imaginait pas cette vie sans lui.

hj : moi ton post m'a plutôt fait rire. Cette histoire va finir en véritable massacre