« who are these guys ? you're new roomates my dear »

jules castan-blaise danevaux-anthony edward dupuis-amaury joubert d'armiz

« Je suppose que tu es le colocataire qu'il nous manquait, non ? »

« Blaise Danevaux, ravi de te connaître. Je vois que tu as trouvé ton lit. »

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Internat. Au début pour moi cela rimait avec horreur. Allez savoir pourquoi. Je suis quelqu'un d'extrèmement sociable et ouvert à tout. Alors partager ma chambre avec trois personnes n'aurait jamais dû me déranger. Pourtant j'avais du mal à m'y faire. L'an passé je faisais moitié-moitié. Quelques jours à l'internat puis quelques jours dans ma suite. Et puis au final je m'y étais fait. C'était plutôt pas mal même comme système. L'an passé je partageais ma chambre avec Blaise. Un garçon au caractère étrange mais que je connaissais depuis de longues années. Un bon ami à moi. Et puis il y avait un autre garçon. Anthony. Anthony est mon cousin. On se connait de puis la naissance. Il m'a toujours parut louche avec toute cette drogue et tout ces joints mais finalement il s'est avéré comme étant plus ou moins normal. J'avais bien sympathisé avec Blaise et avec Anthony l'entente était parfaite. Notre dernier colocataire n'avait pas montré le bout de son nez durant toute l'année.
Cette année nous nous sommes retrouvés encore une fois dans la même chambres. Tous les trois. Plus notre mystérieux quatrième colocataire. On ne le connait pas. Son nom ne nous a pas été donné. Notre chambre ressemble à un vrai bordel. C'est plus ou moins rangé. Mais si nos chères mères venaient pointer le bout de leur nez elles finiraient par nous détester. Des serviettes. Des fringues. Des sacs. Des chaussures. Tout cela jonche sur le sol. Les tables de chevet de Blaise & Anthony sont remplies de sachets de poudre et de paquets de cigarette. Moi non. Je n'ai jamais aimé tout cela. Mais cela n'empêche pas notre excellente cohabitation.
Je viens d'aller boire un café avec mon petit frère et ma petite soeur. Je n'ai jamais le temps de les voir dans le lycée. Je remonte les escaliers un par un. J'arrive devant ma chambre. Notre chambre. J'entend du bruit à l'intérieur. Je reconnais la voix de Blaise. L'autre en revanche m'est inconnue. Peut-être notre colocataire fantôme a t'il décidé de se montrer. Je tourne la poignée et entre dans la chambre.
En effet. C'est lui. Le quatrième. Le maillon manquant. Il a un hair hautain. Dominateur. Manipulateur. Je n'y prête même pas attention. Je lui sourit. Je pose mon Eastpack noir tout tagué sur le sol. Je m'avance vers Blaise & lui. Blaise et moi nous donnons notre salut habituel. Un entrechoc de poings. Je m'avance vers le nouveau. Je lui tend la main.

" Salut, je suis Jules. Content de te connaître. Désolé c'est un peu le bordel dans la chambre. "

Il me serre la main. Il n'a pas l'air méchant. On va s'entendre je pense. Il se tient droit. Son regard paraît lointain. Il est vrai qu'il fait un peu étranger ici. Anthony, Blaise et moi nous sommes vraiment cool. On ne se prend pas la tête. Enfin, surtout moi. Beaucoup de gens me qualifient comme étant peace & love. Le dernier descendant des hippies. J'aime bien. Ca me fait rire. C'est tout à fait moi. J'aime pas me prendre la tête. Et je prend les gens comme ils sont. J'essaye de m'adapter. J'entend la poignée se tourner. Anthony certainement.

jme sens nulle si je compare mes posts aux vôtres =/ moi c'est de la vraie merde --"

Je viens de sortir de l'hôpital. Voilà une semaine que Jessika est réveillée. Jessika? Ma copine. Je me suis finalement stabilisé depuis près de deux mois. Au début, je dois avouer que je n'étais pas du tout fidèle. Mais, après une bonne pause entre nous deux, j'ai compris qu'il n'y avait qu'elle que j'aimais. Seulement, il n'y a pas très longtemps de cela, je l'ai happé, avec ma Ferrari rouge, dans la rue, un soir. Elle était saoûle, je ne savais pas qu'elle était sortie. Moi j'étais sortis chez un ami et on s'était défoncé. Le choc avait été brutal, et elle avait tombé dans le coma. 'fin bref. J'étais donc allé la voir, comme à chaque jour depuis une semaine. Cela me faisait du bien, car sinon, je ne faisais que rester dans mon lit, à regarder le plafond ou bien à jouer avec des jeux nuls sur mon Iphone.

Je marche donc dans les rues de Paris, mains dans les poches de mon pull. Mon avocat m'appelle, me dit que tout est réglé, que je n'ai plus rien à payer pour ne pas aller en centre de désintoxication, et en prison. Je le remercie et raccroche. Puis je continue de marcher... Je m'arrête un moment près d'un pont, regardant l'eau. J'ai tellement honte de ce que j'ai fait que j'ai envie de m'y jeter. Entre Jessika et moi, c'est tendu depuis ce qui est arrivé. J'en ai marre. Je veux que tout redevienne comme avant. Je veux ne jamais être sortit ce soir-là, pour avoir son appel et pouvoir aller la chercher en toute sécurité. Tout doucement, je passe ma main dans la poche de mon pantalon. Je sens le couteau rétractable que j'y ai glissé depuis quelques jours. Je ne m'en sépare plus depuis que Jessika est à l'hôpital. En fait, depuis que je suis sortis de l'hôpital, j'ai recours à un truc sombre pour me calmer. C'est arrivé lorsque j'ai vu un couteau qui traînait. Je déprimais, et je n'en pouvais plus, alors je l'ai pris et je me suis fais des entailles sur mon bras pour retirer toute douleur trop forte dans mon coeur. Cela a fonctionné, et depuis je n'ai plus arrêté. Je ne suis pas capable d'arrêter.

Je recommença à marcher. Je voulais aller m'enfermer dans ma chambre. En espérant qu'il n'y ait personne. Arrivé devant la porte de la chambre 001, je pris ma clef et débarra la porte, tournant ensuite la poignée. J'entra à l'intérieur et découvrit alors mes trois compagnons de chambre. Ils étaient tous là. Nous étions pour la première fois réunis tous les quatre. Je connaissais déjà Blaise et Jules. Jules étant mon cousin, il était évident que je lui parlais déjà depuis longtemps. Depuis notre naissance, on avait fait beaucoup de choses ensemble. Jouer aux superhéros en étant petits, on s'était un peu laisser de côté en vieillissant. J'avais choisis la drogue et comme il n'aimait pas ça, on ne se voyait plus beaucoup. 'fin bref. Il y avait aussi Blaise, avec qui je m'étais lié d'amitié en apprenant que ce dernier se droguait aussi. Le troisième était un mec que je ne connaissais pas du tout. Je l'avais vu à quelques reprises, mais pas très longtemps. Je n'avais jamais eu la chance de lui parler. Et étant sociable avec tout le monde, je salua mes deux amis avant d'aller voir le nouveau, lui présentant ma main.

« salut. =) j'suis Anthony, enchanté de te voir enfin »

Dis-je avec un sourire, avant de finalement aller m'asseoir sur mon lit. Prenant mon Iphone, je vérifia mes appels. Un nouveau de ma mère, qui se préparait pour un défilé. Je me promis de lui répondre plus tard. En voyant la photo de Jessika et moi sur ma table de chevet, je soupira. J'avais du mal à regarder cette photo sans me sentir mal... Je fis comme si de rien était. Je devais déjà faire mauvaise impression à cause de mes fringues, mais je m'en fichais carrément. Je portais en fait un vieux jogging noir, un marcel blanc et un pull gris de marque Nike par-dessus. Il faisait chaud mais je tenais absolument à le porter pour que personne ne voit mon bras couvert de marques. Mais bon, cela ne me dérangeait pas d'avoir ces vieilles fringues. Tout le monde qui savait ce qui était arrivé pour ma petite-amie savait que j'avais mes raisons d'être comme ça. Et puis, si les autres veulent me juger juste sur mon apparence, tant pis pour eux.