I Love You, It's True || jessika.

Il voulut se remettre sur moi, il me caressa, alla me toucher les seins avec les paumes de ses mains. Je me raidais. Je n'aimais pas ça. Je repensais à celui qui m'avait touchée, j'avais mes règles et il avait continué. Il m'avait trop touchée, avait même mis ses doigts là ou c'est humide, là ou ça me donne du plaisir. Ça ne m'en avait pas donné du tout. J'avais détèsté même. Je l'avais frappé et lui aussi m'avait frappée. Je suis partie.

Non...

Je soupira, baissa les yeux, sentit une goutte d'eau couler le long de ma joue. Depuis ce jour-là j'étais trois fois plus coincée encore. Les gars n'avaient plus le droit de me toucher. Seulement de m'embrasser, de me prendre la main, de caresser mes bras, mon dos ou peut-être mes cuisses. Mais c'était tout. Je ne pouvais supporter plus. Et, je devais me confier à Anthony. Lui dire. Sinon, puisque j'ai repensé à ça, ça me enterait encore.

C'est que... un jour, il y a... il y a un gars qui a voulut me toucher. Je.. je voulais pas. Et j'avais mes règles en plus... J'étais mal. Vraiment mal à l'aise. Il a juste mis ses doigts mais... c'était déjà trop. Tu vois ?

Ma voix tremblait, mes mains aussi. Ma gorge se nouait encore plus à chaques lettres. Je leva mes yeux rouges vers les siens, bleus océans. Je ne m'attendais à aucune réaction particulière, je voulais au moins qu'il comprenne mon malaise.

Je ne doutais de rien, continuant donc de la toucher jusqu'à ce que je me rends compte qu'elle soit plutôt raide, ne semblant pas apprécier. Cela me surprenait. Habituellement, lorsque je jouais avec sa poitrine, cela ne la dérangeait aucunement, et elle semblait même adorer. Alors que là... c'était tout le contraire. =/ Sans plus attendre, je lui demanda si elle allait et elle me répondit négativement. Fronçant légèrement les sourcils, l'écoutant, je me sentis mal en entendant son petit récit. Elle s'était donc fait "violé". Enfin, pas un viol jusqu'à la fin, mais un mec l'avait touché sans qu'elle approuve, ce qui en revenait à un viol, sans vraie pénétration. Il avait osé entrer des doigts en elle. En entendant ça, je déglutis difficilement et, mal à l'aise, me retira de sur elle.

« je... jsuis désolé Jess'... =( il est stupide ce mec, n'y pense plus. je serai là pour te protéger... et sache que j'irai à ton rythme. si tu ne veux pas le faire lorsque t'as tes règles, c'est pas plus grave. de toute façon, ça ne dure jamais longtemps alors je saurai attendre »

Je ne veux pas qu'elle croit que je suis toujours en manque de sexe. C'est vrai, j'aime ça, et je ne peux m'en passer, mais je sais attendre. Sauf que voilà quoi, ça faisait déjà deux semaines qu'on l'avait pas fait. menfin.

« et eum... si tu veux me parler de quoi que ce soit, même si c'est très intime, sache que je serai toujours là pour t'écouter =) »

Dis-je, sincère, passant ma main dans ses doux cheveux bruns, allant déposer un baiser sur son front.

« En fait... »

Fis-je doucement, les yeux baissés, la bouche plate, non souriante, ni boudante. Je me mis à jouer avec mes mains. Puis, j'inspira et expira longuement avant de me lancer.

« Il y en a deux qui ont osés... lui dont je t'ai parlé et un inconnu. L'un plus violemment que l'autre. Trois doigts... tu imagines ? »

Ajoutais-je à mon récit. Je tourna la tête vers lui, le regardant dans les yeux. Mon visage était neutre. C'était du passé, j'étais totalement indifférente au passé. Je ne pouvais en rire, ce serait stupide, mais j'en avais marre d'en pleurer, alors je ne faisais rien, sauf admirer la fatale beauté de mon petit-copain. Je resta sur le dos, me tournant les pouces sur mon ventre, les yeux baissés.

Je la regarda et fut surpris de ce qu'elle m'avoua à nouveau. Elle s'était donc fait violé deux fois. Et, la deuxième fois, par un simple inconnu qui avait osé la pénétrer de trois doigts. Comment un mec pouvait-il oser faire ça à une fille vierge merde? Je trouvais ça dégueulasse. Et pas seulement parce que Jessika est ma petite-amie. Je trouve dégueulasse qu'un homme puisse faire vivre cela à une femme. Chose certaine, jamais je ne ferai subir cela à une fille. Nan, jamais. Je la pris alors dans mes bras...

« je suis désolé Jess'... c'est... c'est dégoûtant ce que tu as vécu... »

Je la lâcha après quelques minutes, pour aller me rhabiller. Je veux bien parler avec elle, mais pas dans cette position. Et puis, elle doit vouloir remettre ses vêtements elle aussi hein. Ce qui serait intelligent, au lieu de continuer de saigner sur les serviettes. x) Je l'embrassa sur le front et me leva, allant chercher mon boxer que j'enfila. Pendant ce temps, lorsqu'elle se leva et eut remit sa culotte, j'alla prendre les serviettes et les mettre dans mon panier de linge sale. Je vins par la suite me rasseoir sur mon lit, en boxer, assis dos contre le mur. Je lui fis une petite place et la prit dans mes bras lorsqu'elle s'assit à mes côtés. Posant ma tête sur son épaule, j'alla l'embrasser dans le cou, mordillant parfois son lobe d'oreille. <3

« je t'aime Jessika <3 tu es la femme de ma vie... »

C'était la première fois que je lui disais cela... et je le pensais, grandement.

Il me prit dans ses bras, inévitablement. Je savais qu'il le ferait, il ne pouvait pas être indifférent à mes confessions of a broken heart. Je souris en sentant la chaleur de ses bras m'entourer quelques instants. Il ajouta que c'était dégoûtant ce que j'avais vécu. Je le savais, malheureusement.

« J'ai pas eu de chance. »

Soupirais-je, haussant les épaules. Je m'en foutais pas mal, maintenant. Tout allait pour le mieux, pourquoi tout gâcher avec des mauvais souvenirs qui piétineraient mon bonheur à pieds joints ? Bref. Il me lâcha, allant s'habiller. J'en fis de même, heureuse de retrouver mes confortables sous-vêtements turquoises. x) Il m'embrassa sur le front de ses lèvres douces. Je le laissa prendre les serviettes et resta assise dans le lit, redressée, le regardant marcher un peu partout dans la chambre. Il revint, le beau Anthony, à mes cotés dans le lit, me prenant dans ses bras, contre lui, je me sentis flotter sur mon petit nuage habituel, mon petit nuage du bonheur. Il posa sa tête sur mon épaule osseuse et pas très confortable selon certaines sources, m'embrassait dans le cou, me mordillait l'oreille. Je souris, pris sa main, la serra, comme si je ne pouvais le laisser partir, comme à chaques fois que nos mains s'etrègnent. Puis, il me dit qu'il m'aimait, que j'étais la femme de sa vie. Je tourna mon visage vers le sien, avec mon mince sourire mais bien présent accroché aux lèvres.

« Je t'aime aussi, Anthony. Tu es l'homme de ma vie. »

Lui répondis-je en murmures, comme si je lui donnais un secret, d'une voix douce, avec des feux d'artifices dans les yeux qui explosent de bonheur.

Je l'embrassais dans le cou lorsque j'entendis une sonnerie. Je soupira profondément et arrêta ce que je faisais, me redressant et allant prendre mon Iphone qui était sur ma table de nuit, juste à côté du lit. Voyant le numéro que je reconnu rapidement, je haussa les sourcils et répondit. [...] Lorsque je raccrocha, tout sourire, je reposa le Iphone sur la table de nuit et regarda Jessika avec un immense sourire.

« j'ai été reçu!! »

Reçu pour quoi? En fait, il n'y a pas longtemps de cela, j'ai postulé pour entrer dans l'équipe de basket de la ville. Une petite ligue. J'ai passé plusieurs "entrevues", où je leur montrais aussi mon jeu, et le coach vient de m'appeller pour m'annoncer que j'avais été accepté dans l'équipe.

« il veut me voir tout de suite par contre... =/ ils ont un entraînement, alors je dois être là, évidemment. »

Ajoutais-je, la regardant de mes yeux bleus. Je l'embrassa sur les lèvres et me leva, attrappant mon t-shirt que j'enfila. Je me rhabilla et, lorsque j'eus finit, et que elle aussi, je la pris dans mes bras et souffla un "je t'aime" à son oreille.

Je me sentais déjà mieux. Je lui avais avoué tout maintenant, je n'avais rien à ajouter, et ça me soulageait. Il déposait des baisers dans mon cou, je serrais sa main. Son téléphone sonne, il soupire. Il répond. Puis, un sourire se forme sur ses lèvres, un rictus heureux. Il avait donc été reçu dans la ligue où il avait postulé. J'étais fière de lui. Lui qui aimait tant ce sport, ça devait le réjouir !

« Je suis heureuse pour toi ! »

Lui dis-je, d'une voix sincère et joyeuse. J'alla revêtir mes vêtements, puisque j'allais m'en aller dans ma chambre, puisque j'étais tout de même dans sa chambre, hein. Je termina alors, lui aussi. Il me prend dans ses bras, me murmure qu'il m'aime. Je souris, l'embrasse tendrement sur la joue, m'approche de son oreille et lui répond d'une voix douce :

« Je t'aime aussi. Je suis fière de toi, Anthony. »

Je l'embrassa de nouveau, mais sur ses lèvres. Puis, je pris sa main, un instant, comme si je ne pouvais le laisser partir. On sortit de la pièce, je le regarda s'en aller là-bas. Je m'accouda un instant sur le mur, souriante. Il se retourna, je leva mes deux pouces, avec un grand sourire. Puis, il disparut. Je partis dans les dortoirs des filles, ayant déjà hâte qu'il revienne et qu'il me raconte son expérience.

» # B&M : friendship, love story, hatred, flirt… what's next ?