Coincé entre elle & le foyer. PV.bella

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Coincé entre elle & le foyer. PV.bella Jude3liq1

Cela fait maintenant deux heures que je suis affalé sur mon siège, une bouteille de champagne à la main. J'en ai toujours une, où que j'aille. Et à chaque fois, elle est un défi pour moi. Je sais que je ne dois pas la boire, je sais que je dois résister. Et pourtant, pas une fois j'y suis arrivé. Quand je la vois, à côté de moi, me narguant, je sais que c'en est fini, que je ne vais résister à la tentation, trop forte pour la personne que je suis. Alors à chaque fois, je recule le moment, ce moment où je vais déboucher cette bouteille. Et pour na pas y penser, je sors un paquet carré. Marlboro. J'en sors une, et je la porte à mes lèvres. Je l'allume d'un coup de briquet que je range immédiatement dans ma poche. Dès ma cigarette allumée, je m'en veux. Je ne devais pas. Je n'aime pas la sensation que ça me donne. Car j'aime cette sensation. Et je ne veux pas aimer la cigarette. Pourquoi ? Parce qu'en aucun cas je ne veux ressembler à tous ces parisiens qui font trop la fête, qui se droguent, qui boivent jusqu'au coma. Mais je sais qu'au fond de moi je suis comme eux. Et je m'en veux. Pour ça, pour tout. Je fume ma cigarette, petit à petit, je profite de l'instant. Je voudrais ne pas en sortir, que personne ne vienne me déranger. Mais à l'instant même où je pense cette phrase, je la vois qui entre, et qui s'assied, elle ne m'a pas encore remarqué. Je voudrais partir. Longtemps je l'ai évité, il semblerait que je ne peux plus fuir. Je suis pris au piège. Je ne savais pas ce que je ressentais pour elle, j'étais attiré, et je m'attachais. Trop, beaucoup trop. Je ne devais pas, cela m'était impossible. J'ai tout arrêté, elle n'a pas compris, je ne lui ai pas donné la raison. Et je n'ai pas envie de la lui donner. Alors je fais comme si je ne l'avais pas vue, et j'ouvre la bouteille de champagne, je ne peux pas résister, Bella m'a donné envie de boire. Je laisse passer deux longues gorgées d'alcool dans ma gorge. Normalement le champagne se déguste, se savoure avec lenteur. Mais je ne suis pas d'humeur à profiter du champagne.

Elle tourne la tête, je la regarde du coin de l'oeil, discrètement. Je ne veux pas qu'elle voie que je l'observe. Je remarque sa nervosité. Je la connais si bien, c'en est exaspérant, car à chaque fois que je la croise, je sais son humeur, je sais de quoi elle a envie. Je sais tout d'elle. C'est sûrement ça le pire. Je voyais son visage pétrifié, je voyais bien qu'elle ne savait que faire, comment réagir. C'était de même pour moi. Je ne sais pas si j'éprouve quelque chose pour elle. Je ne me comprends pas, je ne sais pas ce que je veux. Je veux tout et rien en même temps. Je ne veux pas d'amour, je ne veux pas tomber amoureux, jamais. Pourtant je crois que j'ai été amoureux d'Isabella, mais je n'en sais rien. Je ne sais rien de l'amour. Il y a Dahlia aussi, je suis en admiration devant elle. Elle a seulement seize ans, elle est tout ce que je déteste, mais je me sens vulnérable avec elle. Je l'écoute, je fais ce qu'elle fait, je deviens ce que je hais. Et puis Perrine, mon pêché, ce n'est qu'attirance et tentation, mais je ne saurais ma passer de mon pêché mignon. J'ai l'impression de ne pas être si différent de la jeunesse dorée finalement. Je déteste ça. Je sors de mes pensées pour me reconcentrer sur Bella. Ce surnom lui allait bien, car oui, elle est belle. Elle est même magnifique à mes yeux. Naturelle et captivante. Elle ouvre un livre si brusquement que j'en sursaute. Je ne la connais pas brusque, elle est toujours douce, ne ferait pas de mal à une mouche. Mais ma présence la trouble. Tout comme je suis troublé avec sa présence. Mais je m'efforce de ne pas le montrer. Je porte ma cigarette à mes lèvres. J'essaye de ne plus la regarder. Et je continue de boire. Je sais que je dois être un salop à ses yeux. Et en plus je suis lâche, je ne lui parle même plus. Mais je ne sais pas ce que je dois faire, comment je dois me comporter. Alors je laisse mon regard planté dans le sien, et je ne dis rien, je ne bouge pas.

« Pourrais-tu me laisser boire quelques
gorgées de ta bouteille ? »

Rien de tel pour se détendre un peu. & essayer de savoir pourquoi. Mais sans quitter son regard dans lequel elle s'était perdue. De nouveau.

Je ne cesse de la fixer, je suis attiré. Elle tourne son regard vers le mien. Et mon regard se perd dans le sien. Ce regard que j'ai toujours fixé sans relâche, ce regard que j'ai aimé, sans arrêt. Ce regard magnifique. Quand je la vis se lever, j'ai d'abord cru qu'elle partait. Mais elle vient, elle s'approche de moi, de plus en plus. Et elle s'installa à côté de moi. Son genou me frôlait avec douceur. Dire que son corps entier avait été mien pendant une longue période. Je ne sais pas ce que je dois faire, je la regarde, et je n'arrête pas. Je sais que j'ai envie d'empriser ses lèvres des miennes. Mais je ne le ferai pas. Car ce serait pour lui briser le coeur, lui donner de faux espoirs. Et je ressentirai quelque chose que je n'ai pas envie de ressentir. Alors je l'écoute, et je ne quitte pas ses yeux. J'imagine qu'elle ne doit pas comprendre pourquoi je la regarde de cette façon, tout comme elle ne doit pas comprendre pourquoi j'ai décidé d'en finir. J'espère qu'elle ne me demandera pas de lui en parler. Je n'en ai aucune envie. Ca me referait penser à ce nous qui n'existe plus. Je l'écoute, elle veut boire, comme moi. Ce qui est assez étonnant, Bella n'est pas du genre à boire n'importe quand. Mais je comprends ce qu'elle ressent et je comprends son envie. La même que la mienne.

« Bois ce qu'il te plait, tant que tu m'en laisses un peu. »

Je lui souris, et tandis que je lui tends la bouteille, j'effleure ses doigts. Mon regard ne quitte toujours pas le sien, nos doigts se frôlent. Un contact doux et chaud. Mais je retire ma main. Et je porte ma cigarette à mes lèvres.

Bois ce qu'il te plait, tant que tu m'en laisses un peu.

« Merci. »

Dit-elle simplement. Elle finit son trajet pour retrouver sa position d'autan. Oh non, elle n'avait encore digéré leur rupture et cela se sentait. Elle lui en voulait. Surtout de ne pas avoir donner d'explication. Bella lui en voulait d'avoir voulu la rayer de sa vie de cette manière.

Elle prend la bouteille, et la porte à ses lèvres. Je la regarde, elle boit, sans s'arrêter, un long moment. Je vois les gorgées qui partent petit à petit. Où est passée Bella ? Qu'a-t-on fait d'elle ? Ou plutôt, qu'ai je fais d'elle ? Est-ce moi qui la met dans cet état ? Elle boit et s'arrête enfin, après une dizaine de gorgées. Je ne la connais pas comme ça, elle n'a jamais bu autant en une fois en ma présence. Et ça me rend fou de désir, de voir une autre Isabella, j'aime voir ce que je ne connais pas. Ca ma surprend, ça me plait et me déplait à la fois. Je regarde sa bouche. Sa langue passer sur ses lèvres. Cette sensualité que je ne connaissais pas chez Bella. Ou que trop peu. Elle me provoque. Je le vois. Elle m'en veut. Je la comprends. Si seulement elle pouvait comprendre. Mais même si je lui expliquais, elle ne comprendrait pas. Je reste l'incompris. J'aime ça. Mais parfois, j'aimerais que certaines personnes puissent me comprendre. Mais je ne suis pas comme les autres. J'agis autrement. Je pense autrement. Je fais beaucoup de choses autrement. Elle se penche, sur moi. Son corps sur le mien. Ou plutôt, ils se frôlent. Je sens que j'ai chaud. Nos visages sont proches, si proches que je pourrais toucher ses lèvres des miennes si je m'approche un peu. Mais je ne le fais pas, car sitôt qu'elle m'a remercié, elle reprend son ancienne position. Moi je la regarde ébahi. Bella m'en veut encore plus que ce que je croyais. Jamais je ne l'ai vue agir ainsi. Ca me fait peur. Mais en même temps ça me plait. Tout le monde sait que j'aime la surprise. Je la regarde toujours dans les yeux, mes prunelles se perdant dans les siennes. Je souris malicieusement. Je m'amuse. Elle m'amuse. Elle essaye de se montrer forte, mais elle montre une grande fragilité.

« Merci. » je murmure tendrement à son oreille.

Je prends la bouteille sur la table et en bois une petite gorgée. Et je me retourne de nouveau vers Bella. Mon sourire toujours présent. Une de mes mains commence à jouer avec ses belles boucles blondes. Comme je le faisais avant.

Isabella pensait me connaître, elle avait été blessée et étonnée de notre rupture. Je m'en voulais, mais je savais que j'avais bien fait. Personne ne me connait. Pas même elle, bien sûr elle me connait plus que les autres, c'est surement la fille qui me comprend le plus. Personne ne me comprends. Bella non plus. J'agis toujours d'une autre manière, je change d'habitude, d'avis très souvent. Trop souvent. On pense me connaître mais en fait on ne sait rien de moi, tellement je garde tout pour moi, tellement je ne parle jamais de moi. J'aime écouter les autres parler, mais je n'aime pas m'entendre. Mes doigts dans les cheveux blonds de ma belle, comme je l'appelais avant, j'enroule une de ses mèches bouclées sur un doigt. Des cheveux doux. Ils sentent bon, je le sais. Et cette odeur me revient. Je m'en souviens. Je sais ce qu'elle sent et je sens son odeur sans m'en approcher. Je suis submergé par les souvenirs. Ce que je déteste ça. Ce que je me déteste. Elle fixe mes lèvres. Caresse ma lèvre supérieure d'un de ses doigts. Enleve la goutte qui perle sur ma lèvre. Je ne dis rien. Je regarde, j'observe. Elle porte son doigt à ses lèvres. C'est incroyable l'effet qu'elle me fait. Encore plus que quand nous étions ensemble. Et je sais pourquoi. Avant elle était mienne, maintenant elle ne l'est plus. Inaccessible. J'aime ça. Mais je le cache. Un visage impassible. Sans émotion. Seuls mes yeux pétillent, comme le champagne que je viens de boire. Je me rapproche de Bella, pour sentir son odeur encore une fois, pour la sentir près de moi. Pour sentir son souffle. Je me penche sur son cou, que je respire un long moment avant d'y déposer mes lèvres brulantes. Pour me retirer et reculer quelques secondes plus tard. Ma main toujours dans ses cheveux.

» BELLA's artwork
» Bella's topics « meet your angel »
» " I wouldn't change a thing about it, this is the best feeling " ||PV: Bella