« i am your biggest temptation » | pv west

pv west delavigne
el tango de roxanne - moulin rouge
Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit. oscar wilde

Assise dans l'un des nombreux divans rouges se trouvant face à la scène, je sirotais une coupe de champagne par petites gorgées délicates.Il était plus de vingt trois heures et je n'avais pas trouvé le courage de passer la soirée avec Jules.Il lui fallait du temps, histoire que ce dernier réfléchisse avec qui il voulait passer ses prochains jours.En mon fond intérieur, je savais qu'il la choisirait.Elle.La femme de sa vie, la princesse Séphora.Pas la trainée du coin.Pas la bourge fière et cruelle.Pas cette fille qui représente la tentation, le danger, la fougue à elle seule.Moi.Je le savais, je refusais de me l'avouer devant lui mais je le savais.Elle n'avait rien de plus que moi, quelques boucles brunes, de petite taille, d'une élégance légère.Elle était mon opposé malgré son côté manipulateur quasi égal au mien.Qu'elle se frotte à la grande Perrine, elle n'y gagnera rien, à part un profond malheur.Les gens pensent me connaitre mais ne se doutent pas de quoi je suis capable.Le Moulin Rouge est un endroit de débauche, où je ne passais pas inaperçue.Dieu sait que les hommes me regardaient, voir même plus que les danseuse à motié nues.J'avais le goût du risque.Je serais capable d'aller danser sur cette fameuse scène, d'enlever cette robe noire moulante, s'arrêtant au dessus des genoux, une robe très élégante qui ne demandait qu'à être enlevée.Seule, je dégustais ce champagne, le liquide me rendait ivre.J'avais déjà bu la moitié de la bouteille.Les jambes allongées, je regardais l'heure, je n'avais aucun rendez-vous mais mon insctinct me disait que j'allais faire une belle rencontre.Je repensais à Jules et Séphora, les voir ensemble me donner envie de vomir, cette fille allait le rendre encore plus fragile, plus sensible et encore plus enfantin.Moi je pouvais le rendre mature, grand et fort.Il fallait qu'il choisisse.Le passé ou le futur ? Le premier amour ou la femme de ses futurs jours ? Nos pères respectifs nous voyaient déjà ensemble.Je vais tout de suite freiner leur espoir, Jules a été naïf de croire qu'une princesse pouvait être la femme de ses rêves...Moi je le hantais, il pensait à moi jour et nuit.Je le rendais fougeux, sauvage et passioné.L'homme est faible, ses failles ne le rendent même pas fort, il faut savoir lui pardonner.En parlant d'homme, un grand jeune homme,à peine plus âgé que moi se faufila à mes côtés, se servant une coupe par la même occasion.
West Delavigne.Solitaire.Passioné.Il me plaisait.Il m'intriguait.Je n'oubliais pas Jules, je ne pouvais pas.West dégageait un charme fou, West représentait pour moi une tentation si intriguante que j'avais envie de lui transmettre le goût du risque à lui aussi.Mes yeux bleus cristallins se posèrent sur lui, un regard rempli de tentation et de sensualité qui voulait en dire long.Il prend ma main, dépose un charmant baiser dessus.Je suis charmée.Quel genteman ! Je repase ma main dans mes cheveveux, avale le fond de ma coupe.Je suis sure que je peux danser sur cette scène, le tenter.Il faut savoir céder à la tentation.
D'une voix suave et sensuelle, je le salue simplement.

- Bonsoir West...

La soirée promet d'être intéressante, je suis tellement déçue par Jules que je pourrais monter sur scène, payer les danseuses et réserver la scène du Moulin Rouge pour un tango passioné et sensuel.Tellement déçu que je pourrais coucher avec le premier venu.Mais je me retiens, jouer avec le feu et à la tentation est tellement plus excitant que de passer à l'acte.

J'avais choisi le Moulin Rouge, car j'étais sûr de ne pas tomber sur personne connue. Je ne voulais pas rencontrer Isabella qui me fait repenser au passé, à notre ancienne histoire. Je ne voulais pas risquer de la rencontrer, car je sais qu'elle pourrait à nouveau me séduire, sans le vouloir. Je ne voulais pas rencontrer Dahlia non plus, avec qui je fais n'importe quoi, tout ce que je ne veux pas faire, tout ce que je déteste. Avec elle je deviens eux, la jeunesse dorée. J'avais besoin d'être diverti. Quoi de mieux que le cabaret le plus connu ? Je me suis installé sur un des nombreux sièges, faisant tourner mon verre de champagne entre mes doigts, buvant quelques gorgées quand j'en avais envie. Les yeux rivés sur la scène, je regarde le rideau rouge s'écarter et laisser apparaître une multitude de jambes nues. Je ne regarde que ça, leurs jambes. Les visages des danseuses ne me plaisent pas. Avec leur rouge à lèvres, leur teint blanc et leurs boucles trop parfaites. Je détourne mon regard. Et je vois les hommes se retourner sur une jeune personne blonde. Perrine. Ma plus grande tentation. A elle seule, elle est mieux que toutes les danseuses à la fois. Sa fierté et son air hautain me plaisent. Je sais qu'elle doit cacher quelque chose, car au fond d'elle elle n'est pas heureuse. Il y a un certain mystère chez elle, ça m'intrigue. Je la regarde marcher avec grâce et s'installer sur un divan à quelques mètres de moi. Nombreux sont les hommes qui continuent de la regarder , tout comme moi. Ils veulent tous voir ce qui se cache sous cette robe noire moulante. Mais j'ai une chance qu'ils n'ont pas, je la connais. Je la rejoint, me sers un verre. La bouteille est à moitié vide. Je ne vais pas la laisser boire la bouteille toute seule. Son regard sur moi me charme. Ce n'est que tentation et désir. Je prends délicatement sa main de la mienne, et y pose un doux baiser, gardant sa main douce et chaude sur la mienne le plus longtemps possible. Le contact me plait. Elle me salue, de la voix que je lui connais, sensuelle. Elle doit savoir le désir que j'éprouve. Elle doit le sentir. Et elle ne fait rien pour l'arrêter. Elle fait même pire, elle m'enflamme. Mon regard plonge dans ses yeux magnifiques. Je sens des regards posés sur moi, ils sont jaloux, ils aimeraient se trouver à ma place. Tant pis pour eux, tant mieux pour moi.

« Bonsoir Perrine. »

J'ai envie de reprendre sa main dans la mienne, juste pour le plaisir de toucher sa peau. Mais je ne le fais pas, je laisse ma main effleurer son bras, nu.

» « one among a million » ; pv. delavigne west
» Qui va pousser l'autre le premier ? PV West