Un Jour à Paris ...
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 It wasn’t a good idea to come tonight—PV

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Lyssandre Defrel

Lyssandre Defrel


Nombre de messages : 27
Date d'inscription : 27/10/2008

Il était une fois ...
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MessageSujet: It wasn’t a good idea to come tonight—PV   It wasn’t a good idea to come tonight—PV EmptyLun 27 Oct - 20:59

# samedi ; 21h30
# Palais Royal - Gala de charité
# blaise danevaux & lyssandre defrel
It wasn’t a good idea to come tonight—PV Mdallas & It wasn’t a good idea to come tonight—PV 11


Je n'aurais jamais dû accepter de venir à ce gala de charité. J'aurais du prétexter n'importe quoi, d'être malade, d'avoir une dissertation à faire, peu importe que mon excuse soit pitoyable, je n'aurais tout simplement pas dû venir. La soirée avait commencé normalement, une coupe de champagne, avec mes parents, tout en se déplaçant de groupes de personnes à d'autres groupes de personnes, disant bonsoir à des individus qui m'étaient inconnus, et qui ne resteraient jamais dans ma mémoire. Je n'étais pas un fana des galas de charité, mais je ne les détestais pas non plus. J'y passais toujours une soirée plaisante, à discuter avec quelques-uns de mes amis obligés comme moi d'accompagner leurs parents. Je disais donc que je sirotais une première coupe de champagne, les yeux rivés sur la salle, cherchant un visage connu, quand soudainement, la voix de ma mère, son accent irlandais assez marqué dans sa diction française. « Blaise! Regarde qui est ici! Lyssandre Defrel Va donc lui parler, elle est seule elle aussi! » Jamais je n'aurais du dire à ma mère l'année dernière que je sortais avec Lyssandre à cette époque, et surtout, vu que je lui avais dit, j'aurais aussi dû lui dire que nous avions rompu en mai dernier. Ma mère oubliait certaines choses, mais tout ce qui concernait ma vie privée, elle ne l'oubliait pas, malheureusement, trop ravie de savoir que son fils avait une vie sociale bien remplie. Comme si j'étais sans amis, vraiment. Quand vous menez une vie comme la mienne, si votre répertoire téléphonique contient moins de cent numéros et si sur facebook, vous avez moins de deux cent amis, vous n'existez même pas. Je ne pensais plus trop à Lyssandre, étant donné que j'avais rompu sur un acte plutôt égoïste, comme souvent. Mais aujourd'hui, j'allais devoir faire bonne figure devant mes parents, et Lyssandre et moi allions devoir nous reparler, sous le regard attendri de nos parents, qui devaient sans doute tout ignorer de nos tensions. Je me tournai vers Lyssandre, un sourire forcé aux lèvres, me demandant si nos parents attendaient de nous que nous nous fassions la bise ou non. Ne sachant pas vraiment, je ne bougeais pas, et me contentai d'une salutation crispée.

« Bonsoir Lyssandre. »

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Plantée au milieu d'une salle pleine à craquer de la noblesse parisienne, je me sentais seule et mal. Mes parents avaient insisté pour que je vienne. Pourquoi avais-je été incapable d'inventer une excuse valable? Les galas de charité me mettaient mal à l'aise. Tout ce luxe pour rien. Ou si, pour faire bonne figure à l'égard du reste de la société. Ils nous prendraient pour des gens généreux et enviables. Mascarade. Si nous ouvrions nos chéquiers, c'était pour la forme. Tout le monde ici se fichait bien de l'objet de cette soirée. D'ailleurs je n'étais même pas sûre qu'ils le connaissaient. Moi-même je n'avais pas bien compris si nous aidions les enfants soldats en engloutissant ces merveilleux canapés à la mousse de saumon ou si c'étaient les sinistrés d'un tremblement de terre. De toute façon, je m'en fichais. Mon esprit était uniquement occupé par la bêtise que j'allais bien pouvoir invoquer pour me sortir de là. Et surtout me sortir de cette robe inconfortable. J'avais d'abord suivi mes parents, passant d'amis en amis, serrant des mains, forçant des sourires. On m'avait longuement complimentée sur ma tenue. J'étais magnifique, disait-on. Une belle plante dans une belle robe. Armani. Soie des Indes noire. Décolleté dans le dos. J'étais à mon avantage. Ma mère avait exigé pour que notre coiffeur personnel relève ma tignasse ondulée. Il avait réussi un tour de passe passe étourdissant puisque mes cheveux indomptables étaient rassemblés en un chignon banane propre et net. J'empestais la laque. Même mon parfum ne couvrait pas cette odeur, du moins pas dans mon nez. De toute façon, toutes ces pimbêches en robe guindée puaient la laque. Je voulais rentrer. En ce moment, j'avais réussi à m'extraire de la compagnie encombrante d'un vieillard ami de mes parents. Il prétextait adorer m'entretenir de ses voyages pour plonger ses sales yeux gris et mouillés dans mon décolleté. Une voix que je connaissais bien réussit à me mettre dans un état plus pathétique qu'avant. Blaise Danevaux. Dire que je le détestais aurait été exagéré, mais je n'en n'étais pas loin. Mes parents jasèrent dans mon dos. Je n'avais plus aucune chance de m'échapper de ce rassemblement d'hypocrites. Je daignai lui accorder un regard condescendant, mais eus beaucoup de mal à desserrer les dents pour le saluer.

« Blaise. »


J'estimai avoir rempli les obligations d'usage vu les circonstances. Sauf que ni mes parents, ni visiblement ceux de Blaise qui me fixaient avec un sourire niais et attendri, n'étaient au courant de la nature exacte de nos relations. Mes parents nous avaient surpris, Blaise et moi, un soir à l'appartement. Ils savaient donc que nous étions sortis ensemble. Je n'avais pas jugé indispensable de les tenir au courant de l'évolution des évènements et avait supposé qu'ils avaient compris, en ne le revoyant pas, que nous étions séparés. Visiblement non. Je percevais les chuchotements de ma mère. Elle gloussait. Il fallait donc que je joue un peu plus la comédie. Je détestais cela. Il fallait agir. Et pour limiter les dégâts, il fallait agir vite. Je me rapprochai doucement de lui et murmurai à son oreille.

« Je déteste ce que je vais te dire, crois-moi bien. Pose ta main sur ma hanche et emmène-moi loin de nos parents. Ils trouveront ça adorable et moi je pourrai éviter d'avoir à supporter ta compagnie. »

J'écartai mon visage du sien, et lui jetai un regard glacé et autoritaire. Il ne méritait même pas que je lui parle. Mais je ne méritais pas non plus d'avoir à surmonter d'autres difficultés aujourd'hui.

______________________________________________________________________________

L'air aussi peu ravi que moi, Lyssandre me salua sèchement. La tension entre nous deux était palpable, même si je faisais mon possible pour avoir l'air heureux, conscient des regards incessants que nous adressaient nos parents, qui feignaient de discuter entre eux, alors qu'en fait, ils n'attendaient qu'une scène affective entre leurs enfants. Lyssandre s'approcha de mon oreille, et ce qu'elle me dit me surprit bien évidemment, mais je jetai un coup d'oeil à nos parents, qui n'en finissaient plus d'échanger de chuchoter et de glousser entre eux. Je n'avais moi même aucune envie de parler avec Lyssandre. J'avais rompu avec elle, et même si ma raison avait été purement égoïste, elle s'accordait avec mon caractère, et je ne voyais pas pourquoi juste pour un stupide gala de charité, nous allions faire semblant d'être toujours ensemble. La solution de Lyssandre me convenait parfaitement, je devais l'avouer. Je posai donc une main derrière son dos, comme pour l'inciter à partir autre part, et adressai un sourire à ma mère qui n'aurait pu être plus factice. Elle semblait aux anges, visiblement, aucun de nos parents n'avaient remarqué que notre relation avait changé. J'emmenai Lyssandre dans un coin plus reculé de la salle, attrapant une nouvelle coupe de champagne au passage, ma main effleurant à peine son dos. Puis, je me postai face à elle, et dit clairement ce que nous pensions tous les deux tout bas.

« Bon, maintenant que nous nous sommes éloignés de nos stupides parents, je pense que le moment est venu de se séparer non ? J'espère qu'ils n'espèrent pas nous voir passer la soirée ensemble, sinon, il faudrait sérieusement penser à leur dire qu'on a rompu. Mais leur regard semble dire "regardez nos enfants, comme ils sont beaux ensemble". C'est affligeant, vraiment. »

Je soupirai, avalai une gorgée de champagne. Nos parents étaient hors de vue. Au pire, je pouvais toujours m'éclipser, et rentrer à l'appartement, et prétexter ensuite à mes parents que je ne me sentais pas bien, et de ne pas les avoir prévenus pour ne pas les déranger pendant leur gala de charité. "Gala de charité", rien que le terme est pitoyable. Boire du champagne au prix exorbitant dans des coupes en cristal, habillés en Dior ou Armani allait-il vraiment aider les pauvres enfants en malnutrition du Soudan, ou les victimes d'un énième ouragan ? J'en doutais fortement, mais il fallait l'avouer, je m'en fichais autant que mes parents, et même si pour le moment, je n'étais qu'obligé de venir de temps à autre à ce genre de soirées, j'en deviendrais l'invité fidèle dans quelques années, lorsque je serais adulte. Tel était notre destin, nous, jeunes adolescents de la jeunesse dorée parisienne. Passer à travers une adolescence inoubliable, haïr nos parents, pour finalement, finir comme eux, c'était sans échappatoire, inscrit dans nos gènes.
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Eloignés de nos parents, nous pouvions à nouveau nous séparer, comme si de rien n'était. Sauf que je n'étais pas prête à lâcher l'affaire. Blaise m'avait blessée dans mon amour propre lorsqu'il m'avait quittée sans raison. Une raison, il devait y en avoir une, mais il n'avait sans doute jamais éprouvé le besoin de me la faire connaître. Je n'avais absolument pas apprécié sa façon d'agir. Notre relation, certes, n'était pas une relation d'amour passionnel et fusionnel, mais j'estimais qu'elle n'était pas si mal en point lorsqu'il avait décidé de mettre un terme à nos rendez-vous. Je l'avais mal pris, certes, mais j'avais mes raisons. M'avait-il quittée pour une autre? Je ne l'avais jamais su et cette question avait longtemps occupé mon esprit. Toujours est-il qu'en ce moment, je ne pouvais m'empêcher de ressasser les mêmes interrogations que quelques mois auparavant. On m'avait assuré que Blaise était un tombeur, un fils à papa et surtout, quelqu'un de très égoïste. Je l'avais constaté. Trop tard. Si j'avais été prévenue avant, c'était fort probable que je ne le détesterais pas à l'heure actuelle. Il avait attrapé une coupe de champagne au passage et n'avait pas daigné m'en proposer une.

" Je vois que tu n'as toujours pas appris la galanterie. Je me demande bien à quoi t'ont servi tes adorables et cultivés parents. "


Je lui jetai un regard méprisant et appelai un serveur un peu plus loin. Je lui subtilisai une coupe que je tins du bout de mes doigts graciles. Je la portai à mes lèvres et le liquide pétillant vint chatouiller mes papilles. J'aimais les bulles du champagne pour toute la légèreté qu'elles apportaient à ce breuvage si banal dans notre société de parisiens dorés. Mon regard fit un rapide tour de l'assemblée réunie ce soir-là. Des gens haut placés, bien payés, des gens qui avaient réussi, d'autres qui ne devaient leur situation qu'à leur nom. J'étais parmi ces derniers. Blaise aussi. Ce que nous faisions là, je n'en n'avais aucune idée. Nous aurions dû être dans notre appartement respectif ou à une soirée quelconque. Nous n'aurions pas dû nous revoir.

" Depuis tout ce temps, as-tu trouvé une excuse à tes actes d'il y a quelques mois? "

Je n'avais aucunement l'intention de le laisser s'échapper sans que j'aie obtenu réparation. Passer un bon moment de la soirée faisait partie de mes plans de vengeance, bien que cela ne m'enchante pas particulièrement. Ce que je savais, c'était que d'être ensemble me gênait sûrement moins que cela ne le gênait lui. Il détestait cela. Probablement avait-il pris conscience de la stupidité de ses agissements. Au moins aurais-je réussi à le lui faire comprendre.

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